« L’université cède au terrorisme intellectuel » : le sénateur Henri Leroy demande une enquête parlementaire sur « l’islamo-gauchisme à Sciences Po »

Alors que de nouvelles manifestations d’étudiants pro-Palestine paralysent les campus de Sciences Po Paris et de La Sorbonne, Henri Leroy, sénateur (Les Républicains) des Alpes-Maritimes, réclame l’ouverture d’une commission d’enquête sur les dérives idéologiques à l'université. « Nos universités, jadis bastions de la pensée critique et de l'excellence académique, semblent perdre pied, entravées par des idéologies qui brouillent les lignes entre enseignement objectif et militantisme politique», explique l’élu, à l’origine de la commission « Paty » au Sénat sur les menaces contre les enseignants. Entretien.

FACTUEL. Vous demandez l’ouverture d’une enquête parlementaire sur « l’islamo-gauchisme à Sciences Po ». Qu’entendez-vous par là ?

Henri LEROY. L’islamo-gauchisme est une maladie qui ronge les fondements de nos institutions éducatives. Hélas, c’est un phénomène qui ne touche pas uniquement Sciences Po. On le voit, les blocages et les manifestations se multiplient de plus en plus, à La Sorbonne, à Grenoble, à Lyon, à Lille. Les blocages à Sciences Po sont inadmissibles et intolérables. L’université est en train de céder au terrorisme intellectuel. Gabriel Attal nous explique qu’il veut rétablir l’autorité, mais qu’attend-il pour réagir en l’occurrence ? Il devient urgent d’ouvrir une enquête parlementaire transpartisane afin de faire une analyse de l’ensemble de ces dérives et préconiser des dispositions adaptées.

Nous constatons une avancée de l'idéologie sectaire au détriment du savoir, ce qui contrevient immédiatement aux règles de l’enseignement scolaire et universitaire. Seule la science doit animer nos universités. Quand on fait primer l’idéologie, on dénature totalement ce pourquoi ces écoles ont été créées. Quiconque est attaché aux valeurs universalistes et républicaines, ainsi qu’à nos règles et à nos institutions, devrait être choqué de ce qu’il se produit dans nos universités. Voilà pourquoi je demande cette enquête parlementaire, qui doit impliquer toutes les composantes politiques de notre Parlement.

L’université ne doit avoir qu’un seul objectif fondamental : instruire indépendamment...