Le Comité des droits de l’enfant et le Vietnam doivent s'entretenir sur la question
 
                    
                  Au Vietnam,
« Cet enfant sera la lumière de notre vie ». Christine* et Louis* ont pris la décision d’adopter au Vietnam. La jeune femme sait déjà que l’aventure ne sera pas un long fleuve tranquille, à l’image de sa vie, marquée par l’arrêt prématuré de quatre grossesses. Depuis plusieurs semaines, le couple se prépare à quitter Nice pour le sud du Vietnam. « Notre vie est rythmée par des traitements médicaux et des déceptions depuis trois ans », raconte Christine. Elle n’a pas pour autant renoncé. Dans un avenir proche, elle espère qu’elle tiendra son enfant dans ses bras et se promet de lui offrir « les meilleures chances dans la vie, de l’amour et un soutien indéfectible ». Tout aussi enthousiaste, Louis sait cependant que la route est encore longue. « J’ai entendu que l’adoption était un parcours du combattant, mais je me concentre d’abord sur la page de la France qui se tourne », précise-t-il. Après leur départ de France, il faudra franchir chacune des étapes d’un long parcours administratif.
Au Vietnam, les démarches d’adoption se font avec des intermédiaires. Les dossiers sont d’abord adressés à l’Agence Française de l’Adoption (AFA) ou à un Organisme Autorisé pour l’Adoption (OAA). Une mesure indiquée par la Convention de la Haye, qui régit la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale, et que le Vietnam a ratifiée en 2012. Toute démarche individuelle ou faite directement auprès d’une institution locale est prohibée. Mais Christine et Louis s’intéressent à une autre possibilité : celle de l’article 28 de la loi vietnamienne sur l’adoption de 2010. Le texte autorise les étrangers résidant au Vietnam depuis plus d’un an à déposer un dossier directement auprès du Département de l’Adoption vietnamien. « Dans les années 90, l’adoption internationale est devenue populaire au Vietnam. Des centres et des...
La procédure d'adoption au Vietnam est parfois entachée de corruption. Des familles sont notamment invitées à accompagner leurs dossiers de dons.
 
                      
                    