La proposition sera votée en juin 2023
 
                    
                  Cinq millions de dollars. C’est la somme qu’un « comité consultatif de réparations aux Afro-Américains » suggère d’accorder à chaque citoyen afro-américain de San Francisco. Composé de quinze résidents de la ville, ce comité a été formé en décembre 2020 par la municipalité démocrate. Son but : réparer le « préjudice institutionnel, approuvé par la Ville, qui a été infligé aux communautés afro-américaines » et déterminer comment elles devraient être indemnisées pour ces années de discrimination « systémique » et les inégalités héritées de l'esclavage aux États-Unis, pays toujours marqué par les discriminations et les tensions raciales. Outre sa mesure phare, le plan compte une centaine de recommandations, parmi lesquelles un revenu annuel minimum de près de 100.000$ (environ 92.000 euros) versé pendant 250 ans à chaque citoyen adulte noir éligible, une maison à San Francisco pour 1$ (0,92 euro) par famille ou encore une annulation des dettes des bénéficiaires.
Le projet a été présenté le 14 mars dernier devant le Conseil des superviseurs de San Francisco, où il a reçu un accueil positif, et doit passer au vote après la remise du rapport final du comité en juin. Pour y être éligible, plusieurs conditions sont à remplir : être identifié comme Afro-Américain et satisfaire à au moins deux des huit autres exigences parmi celles-ci : être né dans la ville ou y avoir déménagé entre 1940 et 1996 ; être le descendant de quelqu'un qui a été réduit en esclavage par l’administration américaine avant 1865 ; avoir subi différents types de discriminations. Le comité précise que la somme de 5 millions par personne a été calculée après une longue étude de l’histoire de la ville. « Notre travail a visé à déterminer ce qui pourrait être un investissement suffisamment important pour les familles, afin de pouvoir les mettre sur la voie du bien-être économique, de la...
Un « comité consultatif de réparations aux Afro-Américains » propose d'indemniser les citoyens noirs de San Francisco afin de réparer le « préjudice institutionnel, approuvé par la Ville, qui a été infligé aux communautés afro-américaines ».
 
                      
                    