Selon Dataxis, en 2027, le marché publicitaire de la Fast TV grimpera à 75 Mds de dollars
 
                    
                  Si chaque détenteur d’un catalogue audiovisuel a désormais la possibilité de monter sa chaîne, le jackpot n’est pas toujours au rendez-vous. Actuellement, dans le modèle économique dominant, c’est en effet l’ayant droit qui paye pour créer sa chaîne. Ne maîtrisant ni la technique ni la diffusion ni la commercialisation publicitaire, il va s’adresser à un agrégateur de contenu tel Amagi, le leader mondial du secteur, pour créer et gérer sa chaîne. Un service clé en main (diffusion, playlist, réseau de distribution, monétisation, etc.) que l’agrégateur va facturer mensuellement à l’ayant droit. Les recettes publicitaires de la nouvelle chaîne seront par la suite partagées, remboursant l’investissement et dégageant un bénéfice.
« Mais attention, la facture s’alourdit vite : un ayant droit doit débourser de 12.000 à 15.000$ (de 10.900 à 13.700 euros, environ, NDLR) le premier mois puis de 3500$ à 5000$ (3200 à 4600 euros, environ, NDLR) mensuellement selon les services demandés, et ce pour chaque plateforme diffusant sa chaîne », prévient Yanai Arfi de SoFast, seul acteur du marché à proposer un autre modèle, totalement gratuit pour sa part : « Nous proposons de devenir un partenaire du détenteur de contenus et de prendre en charge tous les frais. L’ayant droit n’a rien à payer, et SoFast démarche un maximum de plateformes type Samsung TV pour y placer la chaîne. À la fin, nous partageons les revenus : 30% pour la plateforme, 20% pour l’agence de publicité qui apportent les annonceurs et 50% pour l’agrégateur, c’est-à-dire nous, revenus qui sera partagé 50-50 avec l’ayant-droit. C’est un modèle qui nous demande beaucoup d’investissement mais il est attractif. Nous avons, par exemple, un détenteur de catalogue qui reçoit 148.000$ (environ 135.000 euros, NDLR) chaque mois ». Chaque lancement est ainsi une prise de risque mais les succès de certaines chaînes viennent compenser les moindres...
La Fast TV va redistribuer les cartes du marché publicitaire et potentiellement menacée les fournisseurs d'accès à Internet.
 
                      
                    