Agriculture

Pesticides : des conditions d’utilisation plus strictes pour le prosulfocarbe, prorogé par la Commission européenne

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Deuxième désherbant le plus utilisé après le très décrié glyphosate, le prosulfocarbe sert à préserver les champs de céréales des mauvaises herbes. Il pollue toutefois lourdement les récoltes alentour à cause de sa volatilité. Malgré les alertes des agriculteurs, la Commission européenne a prolongé son utilisation jusqu’en 2027.

épandage pesticides
Un épandage de pesticides sur une zone cultivée, dans l'Orne.PATRICK SICCOLI/SIPA

La Commission européenne vient de maintenir la diffusion jusqu’en 2027 du prosulfocarbe, un herbicide utilisé dans l'agriculture pour lutter contre les mauvaises herbes nuisibles. Son utilisation est courante dans les cultures de céréales, de maïs et de betteraves sucrières. Extrêmement volatil, il impacte les cultures environnementales comme celle du sarrasin bio. À ce jour, des traces de prosulfocarbe, deuxième substance active herbicide la plus vendue en France, avec près de 6.500 tonnes par an, ont été retrouvées dans les pommes, les raisins, le quinoa, ou encore la roquette.

L’utilisation de cet herbicide dit de « pré-émergence » (appliqué avant que les cultures...

Deuxième désherbant le plus utilisé après le très décrié glyphosate, le prosulfocarbe sert à préserver les champs de céréales des mauvaises herbes. Il pollue toutefois lourdement les récoltes alentour à cause de sa volatilité. Malgré les alertes des agriculteurs, la Commission européenne a prolongé son utilisation jusqu’en 2027.

Des complications causées par la volatilité et par la dérive de pulvérisations des produits à base de prosulfocarbe peuvent compromettre la viabilité des cultures.

Outre la destruction de cultures entières, le produit comporte des risques pour la santé des consommateurs. « Si vous avez un pommier dans votre jardin, les teneur en LMR de prosulfocarbe risquent fortement d’être dépassées et vous pourriez vous intoxiquer », avertit Philippe Camburet, président de la Fédération nationale des agriculteurs biologiques.

Selon la Commission européenne, l'impact du prosulfocarbe n’a pas encore été réellement évalué : « Étant donné que les États membres rapporteurs n’ont pas encore achevé l’évaluation des risques, et compte tenu du temps nécessaire pour conclure les étapes restantes de chaque procédure de renouvellement, il convient de fixer à trente-neuf mois la durée de la prolongation de l’AMM. »

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