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La droite dure captive l'électorat argentin
Le 22 octobre prochain se tiendra le premier tour des élections présidentielles argentines. Afin de connaître en détail les différents candidats et forces en présences, découvrez cet article fouillé de deux journalistes du site latinoméricain Nueva Sociedad, traduit par mes soins – et juste pour vous.
![Débat pour l'élection présidentielle le 9 octobre](https://images.factuel.media/WSWBmRGOyR3gASTuDxOeggJ-8HA=/3840x0/smart/filters:quality(60):max_bytes(300000)/factuel/2023/10/SIPA_ap22822302_000016_2.jpeg)
Les élections primaires en Argentine ont provoqué un séisme politique. Outre la première place du libertaire Javier Milei, le péronisme [traditionnellement dominant en Argentine] est arrivé en troisième position. Jamais la droite radicalisée n'avait obtenu autant de voix.
Les élections argentines du dimanche 13 août ont été un véritable tremblement de terre politique. Le candidat libertaire d'extrême droite – et outsider de la politique traditionnelle –, Javier Milei, a remporté la première place, avec 30% des voix ; l'opposition libérale-conservatrice est arrivée en deuxième position, avec moins de voix que prévu (28%), et le péronisme, pour la première fois dans l'histoire, est arrivé en troisième position, avec 27% des voix.
Les primaires ouvertes, simultanées et obligatoires (PASO) sont un type d'élection sui generis : en théorie, elles permettent à chaque force de choisir ses candidats, mais en pratique, étant donné que l'ensemble des électeurs votent, elles constituent un pré-premier tour, créant le climat dans lequel se déroulera la véritable élection qui, dans ce cas, aura lieu le 22 octobre. C'est pourquoi l'analyse des PASO se situe à deux niveaux : d'une part, qui gagne chaque élection interne (s'il y a concurrence) ; et, d'autre part, ce que l'élection dit du rapport de forces entre les différents partis et coalitions.
Résultats internes des élections
En ce qui concerne le premier niveau, il convient de souligner la victoire de l'ancienne ministre de la sécurité Patricia Bullrich sur le maire de Buenos Aires, Horacio Rodríguez Larreta, au sein de Juntos por el Cambio [« Ensemble pour le changement », parti de l’ancien président Mauricio Macri] (JxC). Une victoire, en somme, des « faucons » contre les « colombes », au sein de la principale force d'opposition ; du « Si ce n'est pas tout, ce n'est rien » de Bullrich contre le pari gradualiste de Rodríguez Larreta. La campagne de Bullrich réunissait...
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