Des enseignes qui tentent de respecter la loi finissent malgré tout par réutiliser de la vaisselle jetable

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Trois ans après le vote de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC), les enseignes de restauration rapide n’ont pas toutes sauté le pas de la vaisselle réutilisable en salle. Si la crise du coronavirus, en 2020, a retardé les différentes stratégies pour sa mise en œuvre, de nombreuses difficultés empêchent encore aujourd’hui les enseignes d’appliquer correctement la loi, même lorsqu’ils tentent de s’y plier.
La première complication est d’ordre logistique. Les lieux de restauration rapide n’ont pas été conçus pour permettre de nettoyer à grande échelle la vaisselle des consommateurs. La place vient rapidement à manquer. Quelques fast-food semblent avoir trouvé une parade. « Normalement, une société doit venir récupérer régulièrement en camion toute la vaisselle qu’on utilise pour nous la ramener le lendemain », explique François*, manager d’un McDonald’s de la capitale. À Paris, ce besoin a attiré l’intérêt d’une société, Aquarys, dont la volonté est d’accompagner les enseignes dans cette transition en proposant de collecter, laver, sécher, hygiéniser et relivrer les contenants des fast-food. Florentin Letissier, adjoint (EELV) d’Anne Hidalgo, a félicité cette entreprise lors de l’inauguration de son immense centrale à Puteaux (Hauts-de-Seine), rappelant au Parisien les « 15 tonnes de déchets jetés par jour à Paris ». Aquarys propose de surcroît de récupérer cette vaisselle en vélo cargo, à pieds ou en camion électrique.
Un problème de nettoyage et d’hygiène
D’autres restaurants ont opté pour une solution différente en réemployant les lave-plateaux déjà disponibles dans les cuisines. Une option qui n’offre peut-être pas toutes les garanties en matière d’hygiène. « Je ne sais pas si ça nettoie efficacement, on ajoute un...
Les fast-food qui se conforment à la loi AGEC sont confrontés à de nombreuses difficultés liées à la gestion des stocks, au nettoyage de la vaisselle et aux vols.

