Jacques Nériah, ancien colonel de l’armée israélienne : « La coexistence avec la bête nous a anesthésiés »

FACTUEL. Comment analysez-vous la défaillance des services israéliens du 7 octobre ?

Jacques NERIAH. C’est une catastrophe d’une dimension que l’on n’a jamais connue. Ça ne ressemble en rien à la surprise de 1973, lors de la guerre du Kippour. C'est beaucoup plus grave. À l’époque, les informations étaient là et on ne les avait pas vues, alors qu’aujourd'hui, on connaissait très bien le danger, depuis un certain temps. Seulement, cette fois, ça ne s'est pas traduit par des signaux d'alarme qui auraient pu activer notre système de sécurité. L’autre explication à cette catastrophe provient de notre doctrine d'endiguement, à l’image...