
Jeudi 1er juin, le blogueur Mahammad Mirzali se retrouve à la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Il est poursuivi par le ministère de l’Économie et des Finances de l’Azerbaïdjan pour « diffamation ». Une audience d’autant plus étonnante que le blogueur a obtenu depuis aout 2016 le statut de « réfugié politique » en France. Factuel a rencontré ce militant poursuivi bien au-delà des frontières de son pays par la dictature d’Ilham Aliyev.
Mahammad a 28 ans et a déjà frôlé la mort à cinq reprises. Lanceur d’alerte azerbaïdjanais, le jeune homme est devenu la bête noire du gouvernement d’Ilham Aliyev, qui lui reproche de dénoncer la corruption pourtant bien connue du pays, qui a donné lieu à de nombreuses enquêtes telles que Caviar connection diffusée sur Arte.
Intimidé et gravement menacé en Azerbaïdjan, Mahammad a obtenu l’asile politique en France en 2016. Si l’opposant politique s'y pensait en sécurité, les...