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Affaire des vitraux de Givors du père Louis Ribes : « Nous ne lâcherons pas », assure la fille d’une victime

Affaire des vitraux de Givors du père Louis Ribes : « Nous ne lâcherons pas », assure la fille d’une victime

ENTRETIEN 1/2 - En dépit des protestations des associations de victimes de pédocriminalité, les vitraux du père pédocriminel Louis Ribes n’ont toujours pas été retirés. Danaï, la fille de Luc Gemet, une victime du prêtre « artiste-peintre », est en première ligne dans ce combat. Elle témoigne en exclusivité pour Factuel.

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Dimanche 7 mai, BeBraveFrance, une association de lutte contre les violences infligées aux enfants, a mené une journée d’action devant la mairie de Givors. Le collectif, qui compte des victimes du prêtre pédocriminel Louis Ribes (décédé en 1994 et jamais jugé) s'est également réuni devant la chapelle Saint-Martin de Cornas afin de réclamer une nouvelle fois le retrait des trois vitraux signés par le religieux. « Nous ne lâcherons pas ce combat, nous sommes déterminés : cela fait plus d’un an et demi que nous l’avons lancé et nous avons retrouvé plus de 70 victimes. (...) C’est l’une des plus grosses affaires de pédocriminalité en France, avance Danaï Gemet. Ces vitraux sont une souffrance pour les victimes car ils représentent des scènes de viol de leur enfance ».

C’est l’une des plus grosses affaires de pédocriminalité en France

Ni le maire (EELV) de Givors, Mohamed Boudjellaba, ni son adjointe chargée du Patrimoine, Solange Fornengo, ne se sont présentés devant les victimes et leur famille à l’occasion de cette journée d’action. L’élu, qui a écrit au pape François afin de demander « des réponses concrètes en matière de soins des victimes », estime aujourd’hui qu'il faut dissocier « l’homme et l’artiste ». Début avril, Mohamed Boudjellaba assurait « qu'aucune décision définitive » n’avait été prise concernant les vitraux.