Victor est journaliste au service France-faits divers de Factuel. Formé en philosophie politique à La Sorbonne, il a enseigné la littérature et la philosophie avant de passer par les rédactions du Figaro et d'Atlantico.

ENTRETIEN – La quasi-totalité du pays souffre d’un déficit de médecins et de personnel soignant. Selon Gaëtan Casanova, docteur en médecine et spécialiste en santé publique, l'État «&nbspa organisé&nbsp» cette pénurie des professionnels de santé.

«&nbspFranchement, ça devient difficile de donner son sang là où je suis, même avec toute la bonne volonté du monde ». Loïc, auxiliaire de vie sociale auprès des personnes âgées, a 26 ans et vit dans un petit village de l’Yonne, situé à une quinzaine de kilomètres d’Auxerre. Depuis qu’il est majeur, il donne son sang au moins deux à trois fois par an. Mais cet été, le jeune homme n’a pas pu le faire. Faute de personnel soignant disponible, la Maison du don du sang d’Auxerre a été contrainte de réduire ses jours d’ouverture au public. «&nbspJe travaille à plein temps et je n’ai pas pu me libérer en semaine cet été pour donner mon sang&nbsp», confie Loïc, déçu. La structure n’a ouvert ses portes qu’un jour par semaine en juillet, «&nbspau lieu de deux journées et deux autres demi-journées par semaine habituellement&nbsp». «&nbspOn manque de médecins pour réaliser les entretiens pré-don, afin de vérifier l’éligibilité du donneur, on espère reprendre un rythme normal en octobre, mais rien n’est sûr&nbsp», indique à Factuel un responsable de la Maison du don du sang d’Auxerre. Ces difficultés ne sont pas propres à l’Yonne. Un peu partout sur le territoire français, le manque de personnel soignant (infirmiers, médecins habilités, biologistes) complique la tâche de l’Établissement français du sang (EFS), le seul opérateur civil de la transfusion sanguine autorisé à prélever les quelques 1,5 million (en moyenne) de Français qui donnent bénévolement leur sang chaque année. «&nbspUne collecte de sang est un geste médicalisé&nbsp: il faut qu’un médecin soit présent physiquement, en plus de plusieurs infirmières. On a une problématique de recrutement à ce niveau-là. On constate une vraie dégradation, et cela se ressent dans notre capacité à collecter&nbsp», analyse Alexandre Tellier, médecin biologiste à l’EFS de Cannes. «&nbspTout le monde...

Faute de personnel de santé et de structures d’accueil pour les collectes, les réserves de sang sont en situation de tension dans plusieurs départements. Une situation qui s’est intensifiée au cours de l’été. Les autorités sanitaires sont inquiètes.

Par manque de personnel et de structures d'accueil, les réserves de sang donné sont à un niveau trop bas. La situation s'est aggravé pendant l'été, ce qui inquiète les autorités sanitaires.

ENTRETIEN – La quasi-totalité du pays souffre d’un déficit de médecins et de personnel soignant. Selon Gaëtan Casanova, docteur en médecine et spécialiste en santé publique, l'État « a organisé » cette pénurie des professionnels de santé.

Déserts médicaux en France : « Il y a une responsabilité évidente des politiques », accuse Gaëtan Casanova, spécialiste en santé publique

ENTRETIEN – La quasi-totalité du pays souffre d’un déficit de médecins et de personnel soignant. Selon Gaëtan Casanova, docteur en médecine et spécialiste en santé publique, l'État « a organisé » cette pénurie des professionnels de santé.

À lire aussi

Nos dernières vidéos