Palestine

Danny Danon : « Il est inacceptable de donner un salaire à quelqu’un qui a commis un meurtre »

Noémie HaliouaMorgan Fialdes
8 min

ENTRETIEN 3/3 - Danny Danon, actuellement député au Parlement israélien, a été ambassadeur et représentant permanent d’Israël à l’ONU, ainsi que ministre des Sciences et vice-ministre israélien de la Défense.

Danny Danon
Danny DanonSebastian Scheiner/AP/SIPA

Factuel. Pourquoi considérez-vous que la loi palestinienne 19 de 2004 encourage le terrorisme ?

Danny Danon. Le « pay to slay » (payer pour tuer, NDLR) est le symbole de la haine culturelle de l’Autorité palestinienne. Cette dernière encourage tout simplement son peuple à assassiner des Juifs. Imaginez que vous êtes un enfant ou un adolescent et que l’on vous dit que si vous tuez un Juif, votre famille sera récompensée à vie. Souvent, lorsqu’on arrive à les arrêter vivants et à les questionner, ils nous disent qu’ils voulaient seulement prendre soin de leur famille. C’est la raison de ces attaques. Je crois qu’il faut stopper cette politique, et que les pays comme la France, ou les autres pays qui soutiennent financièrement l’Autorité palestinienne, doivent s’assurer que les fonds qu’ils transmettent ne soient pas utilisés à cette fin. Cela encourage le terrorisme. Je trouve inacceptable de donner une récompense ou un salaire mensuel à quelqu’un qui a commis un meurtre. Finalement, c’est un appel au prochain meurtre. C’est un cycle qui ne prendra pas fin tant que cette politique ne sera pas abolie.

Avez-vous une preuve, un exemple précis du fait que des Palestiniens passent à l’acte parce qu’ils sont motivés par l’argent ?

Comme je vous l’ai dit, lorsqu’on arrive à capturer des assaillants vivants, ils nous donnent le motif de leur acte. Mais il ne s’agit pas que de ça, c’est aussi dans leur culture. Quand vous avez dans les manuels scolaires une haine des Juifs et d’Israël, quand vous voyez l’Autorité palestinienne rendre hommage à des terroristes qui ont commis d’horribles crimes et qui deviennent des héros, et quand vous voyez la politique de « pay to slay », cela parle tout seul. Le président Mahmoud Abbas est allé aux Nation unies et il a assuré qu’il n’arrêterait pas cette politique. Cela signifie...

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