Arménie

Haut-Karabagh : retour sur une offensive azérie d’envergure

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Un cessez-le-feu a été conclu entre la République du Haut-Karabagh et l’Azerbaïdjan, après une nouvelle escalade de tensions dans cette région du Petit-Caucase. Factuel fait le point sur la situation.

haut karabagh maison détruite
Une maison détruite après les bombardements sur la ville de Stepanakert, dans le Haut-Karabagh. Aik Arutunyan/SPUTNIK/SIPA

24 heures après les toutes premières offensives venant d’Azerbaïdjan, une trêve a été fixée entre les troupes de Bakou et la République du Haut-Karabagh. « Un accord a été conclu sur le retrait des unités et des militaires restants des forces armées de l'Arménie [...] et sur la dissolution et le désarmement complet des formations armées de l'Armée de défense du Haut-Karabakh », confirme la présidence artsakiote dans un communiqué. La cessation des combats, mais aussi le début des discussions sont officialisés. L’Azerbaïdjan impose également une dissolution des troupes artsakiotes, mais aussi du régime, qu'elle considère comme « illégitime et illégal ». Le premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, a, par ailleurs, dénoncé des « violations isolées » du cessez-le-feu.

Jeudi 21 septembre, une réunion de crise s’est tenue à l’ONU, en présence, notamment, des représentants arméniens et azéris. « L’Arménie n’a cessé d’informer ce Conseil de l’imminence d’un nettoyage ethnique. Aujourd’hui, il est en cours », affirme l’ambassadeur arménien Andranik Hovhannisyan, ajoutant également que « les civils du Haut-Karabagh sont pris au piège ». Minimisant les faits, la représentante azérie insiste sur « des mesures antiterroristes », seul argument de Bakou. « Les violations du cessez-le-feu ont été enregistrées dans les districts de Chucha et de Mardakert », indique également le ministère russe de la Défense.

Les deux parties ont entamé jeudi des pourparlers au sujet de la situation du Haut-Karabagh, une région majoritairement de culture arménienne et chrétienne, face à l’Azerbaïdjan. Les discussions ont débuté dans la ville azérie de Yavlakh, comme précisé dans un communiqué, et doivent définir les nouvelles évolutions politiques, géographiques et diplomatiques. La première session de discussions n’a pas abouti, une deuxième est prévue. Le 21 septembre n’est pas une date anodine pour l’Arménie, il s’agit en effet de la fête nationale de l’indépendance.

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