Comment l’Iran renforce ses relations avec les Émirats arabes unis pour contourner les sanctions américaines
Pour contrer les sanctions américaines et oxygéner son économie, l'Iran profite de sa proximité géographique avec les Émirats arabes unis pour développer, notamment avec Dubaï, un système parallèle.
Le drapeau iranien déployé sur les gradins du stade Azadi, à Téhéran, avant un match amical opposant l'Iran et la Russie.Alexander Vilf/SPUTNIK/SIPA
parAlexandre Aoun
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« Il est impossible pour Washington de surveiller et de sanctionner toutes les entreprises ou banques qui commercent avec l’Iran. L’extraterritorialité du droit américain a ses limites », juge un homme d’affaires iranien basé aux Émirats arabes unis préférant rester anonyme. Pourtant, après la sortie de l’accord sur le nucléaire par l’administration Trump en mai 2018, selon un rapport de l’United States Institute of Peace, l’ancien président américain avait imposé plus de 1500 sanctions contre des entreprises ou personnalités iraniennes haut placées.
Washington reproche à Téhéran sa politique régionale belliqueuse via son soutien aux différentes milices en Irak, au Liban et au Yémen, et ses menaces de destruction proférées à l’égard de l’État d’Israël. Malgré les vaines tentatives européennes pour déterrer l’accord, Téhéran a depuis durci sa position en augmentant son enrichissement en uranium, faisant ainsi craindre la planification d’une bombe atomique. L'Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA) a confirmé en février dernier avoir détecté en Iran des particules d'uranium enrichi à 83,7%, très loin du seuil autorisé des 3,67% et juste en deçà des 90% nécessaires à la production d’une telle bombe. Même si des pourparlers indirects avaient repris à Vienne en 2021, l’actuel locataire de la Maison blanche, Joe Biden, maintient la pression sur l’Iran et ses partenaires économiques.
Malgré les sanctions américaines, un Conseil d’affaires Émirats-Iran a tenu sa réunion inaugurale à Téhéran le 7 mai dernier avec pour objectif de renforcer les liens commerciaux entre les deux pays. Mais coûte que coûte, Washington cherche à isoler économiquement l’Iran. Le 9 mars dernier, le département du Trésor américain a sanctionné 39 entités constituant un important réseau de « banques parallèles » permettant aux entreprises iraniennes déjà sanctionnées d’accéder au système financier international. Ces sociétés-écrans sont pour la plupart basées aux Émirats arabes unis. Ce n’est pas la première fois que des...
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Manuscrits, photos, vidéos, etc.
Des faits
Les sanctions américaines contre l'Iran se sont durcies ces dernières années.
Des effets
L'Iran se tourne vers ses voisins, les Émirats arabes unis, notamment Dubaï et Ras al-Khaimah.
Comment l’Iran renforce ses relations avec les Émirats arabes unis pour contourner les sanctions américaines
« Il est impossible pour Washington de surveiller et de sanctionner toutes les entreprises ou banques qui commercent avec l’Iran. L’extraterritorialité du droit américain a ses limites », juge un homme d’affaires iranien basé aux Émirats arabes unis préférant rester anonyme. Pourtant, après la sortie de l’accord sur le nucléaire par l’administration Trump en mai 2018, selon un rapport de l’United States Institute of Peace, l’ancien président américain avait imposé plus de 1500 sanctions contre des entreprises ou personnalités iraniennes haut placées.
Washington reproche à Téhéran sa politique régionale belliqueuse via son soutien aux différentes milices en Irak, au Liban et au Yémen, et ses menaces de destruction proférées à l’égard de l’État d’Israël. Malgré les vaines tentatives européennes pour déterrer l’accord, Téhéran a depuis durci sa position en augmentant son enrichissement en uranium, faisant ainsi craindre la planification d’une bombe atomique. L'Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA) a confirmé en février dernier avoir détecté en Iran des particules d'uranium enrichi à 83,7%, très loin du seuil autorisé des 3,67% et juste en deçà des 90% nécessaires à la production d’une telle bombe. Même si des pourparlers indirects avaient repris à Vienne en 2021, l’actuel locataire de la Maison blanche, Joe Biden, maintient la pression sur l’Iran et ses partenaires économiques.
Malgré les sanctions américaines, un Conseil d’affaires Émirats-Iran a tenu sa réunion inaugurale à Téhéran le 7 mai dernier avec pour objectif de renforcer les liens commerciaux entre les deux pays. Mais coûte que coûte, Washington cherche à isoler économiquement l’Iran. Le 9 mars dernier, le département du Trésor américain a sanctionné 39 entités constituant un important réseau de « banques parallèles » permettant aux entreprises iraniennes déjà sanctionnées d’accéder au système financier international. Ces sociétés-écrans sont pour la plupart basées aux Émirats arabes unis. Ce n’est pas la première fois que des...
Manuscrits, photos, vidéos, etc.
Les sanctions américaines contre l'Iran se sont durcies ces dernières années.
Des effets
L'Iran se tourne vers ses voisins, les Émirats arabes unis, notamment Dubaï et Ras al-Khaimah.
L'Iran et l'Arabie Saoudite ont repris contact.
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