Samuel Paty

Samuel Paty : les failles de l’État pourraient faire l’objet d’une enquête parlementaire

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Le sénateur Henri Leroy (LR) a demandé mardi 9 mai l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur l’assassinat de Samuel Paty. En cause : l’incapacité de l’État à protéger un enseignant pourtant menacé publiquement à plusieurs reprises dans les jours qui ont précédé l’attentat.

Samuel Paty
Des enfants se tiennent devant un dessin en hommage à Samuel Paty, le 16 octobre 2021.Christophe Ena/AP/SIPA

« Rien n’a été fait pour expliquer les dysfonctionnements qui ont conduit à cet assassinat. » Mardi 9 mai, le sénateur Henri Leroy (LR) a écrit au président du Sénat, Gérard Larcher, pour réclamer l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur l’assassinat de Samuel Paty. Si rien n’indique à ce stade que la proposition de résolution (PPR) sera adoptée par la chambre haute, le sénateur des Alpes-Maritimes entend faire la lumière sur les circonstances ayant conduit au drame de Conflans-Sainte-Honorine. Selon les informations de Factuel, la proposition de résolution tendant à la création de la commission d’enquête est d’ores et déjà sur la table du président du Sénat.

Dans le courrier adressé à Gérard Larcher - que Factuel dévoile en intégralité (voir « nos preuves ») et en exclusivité - le sénateur Leroy appelle à examiner en particulier les « mesures prises par les autorités pour protéger l’enseignant et sa famille après les menaces reçues », ainsi que les « signalements et (les) alertes concernant l'islamisme radical autour de l'établissement scolaire où travaillait Samuel Paty ». Contacté, le sénateur Henri Leroy considère qu’« il y des éléments probants et concrets qui méritent qu’une commission d’enquête parlementaire soit créée ».

Samuel Paty se disait « menacé par des islamistes locaux »

Dans son livre Les derniers jours de Samuel Paty (Plon), paru récemment, le journaliste Stéphane Simon* révèle l’étendue des menaces qui pesaient sur le professeur d’histoire-géographie, jusqu’à 10 jours avant l’attentat du 16 octobre 2020. Dès le 7 octobre, soit 2 jours seulement après le cours de Samuel Paty sur la liberté d’expression, le collège du Bois d’Aulne reçoit un e-mail anonyme qui menace directement l’enseignant. Plus grave encore, le dimanche 11 octobre, Samuel Paty rédige lui-même un courriel à l’ensemble de ses collègues et se dit menacé par des « islamistes locaux ». Les vidéos d’Abdelhakim Sefrioui,...

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