Santé

L’Éducation nationale perd un crédit de 33 millions d'euros

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Dans un décret paru au Journal officiel, la première ministre officialisait le retrait de 33 millions d’euros des caisses de l’Education nationale. En cause, la non-utilisation d’un budget prévu pour l’installation de capteurs de CO2.

capteur co2 – école
Un capteur de CO2 à signalétique tricolore, dans une classe de l'école Saint-Exupéry, à Cannes.SYSPEO/SIPA

Une mauvaise surprise à la veille des vacances. L'Éducation nationale s’est vue retirer l’attribution d’un budget de 33 millions d’euros. Une décision officialisée par une parution au Journal Officiel du 6 juillet 2023. Contactés par Factuel, les cabinets concernés n’étaient toutefois pas au courant de la nouvelle, et nous ont demandé un délai afin de pouvoir s’informer de la situation et nous répondre. Comment ont-ils pu ne pas être mis au courant ? Aucun n’a été en mesure de nous répondre.

Mais à quoi cette somme correspond-elle ? Et pourquoi a-t-elle été retirée des caisses de l'Éducation nationale ? Emmanuelle Walraet, cheffe de service adjointe à la direction des affaires financières, nous explique que ces 33 millions d’euros correspondent aux capteurs de CO2 non-utilisés dans les établissements scolaires. « Il s’agit de crédits qui ont été ouverts pendant le covid sous forme de fonds de concours. Un fonds de concours est un organisme extérieur – ici Santé publique France –, qui verse des crédits à l’Etat avec une certaine affectation, un fléchage. Ce "financement État" n’a pas fini d’être utilisé, il est donc rendu à Santé publique France. »

Un déploiement qui n’a pas été assuré par toutes les collectivités

Sur le site du ministère de l’Éducation nationale, on retrouve cette mention : « Sous les recommandations du Haut Conseil de la Santé publique, dans son avis du 28 avril 2021, le gouvernement a décidé de soutenir massivement les collectivités territoriales pour l'acquisition et le déploiement de capteurs CO2.
Depuis le 4 février 2022, l'accompagnement financier mis en œuvre par le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse a été simplifié et rehaussé : chaque collectivité territoriale dispose désormais d'une subvention de 8€ par élève scolarisé dans l'enseignement public pour l'acquisition de ces équipements. »

Dans les faits, le « déploiement » n’est pas assuré par tous. Les élus locaux...

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