Plan eau : malgré les promesses de Macron, la désillusion de l’été 2023

Selon une étude du ministère de la Transition écologique sur la gestion de la sécheresse publiée en juin 2022, le capital d'eau douce de la France a diminué de 14% entre 2002 et 2018 par rapport à la période 1990-2001. C’est véritablement lors de l’été 2022 que la situation passe de préoccupante à alarmante. Durant cet été, l’Hexagone a été frappé par quatre vagues de chaleur en à peine deux mois et connu la sécheresse la plus sévère jamais enregistrée depuis le début des relevés, en 1958. Au total, ce sont 93 départements qui ont été soumis à des restrictions en eau potable et pas moins de 700 communes qui ont rencontré des difficultés en approvisionnement en eau. À l’automne, les quantités d’eau contenues dans les nappes phréatiques n’avaient jamais été aussi basses. L’hiver 2023 ayant été très sec, les réserves d’eau n’ont pas pu être réapprovisionnées.

Afin d’éviter la répétition d’un tel épisode, le gouvernement a planché plusieurs mois sur une feuille de route, visant à se préparer aux futurs épisodes de sécheresse, amenés à se répéter, selon les conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, l’assurait dans une interview donnée au Parisien : « Il y aura un avant et un après été 2022 ».

Répondant ainsi à cette exigence, Emmanuel Macron présentait son plan eau, le 30 mars dernier, depuis les Hautes-Alpes, à Savines-Le-Lac, à proximité du lac de Serres-Ponçon, particulièrement affecté par la vague de sécheresse de 2022. Une feuille de route qui promettait d’éviter des coupures d’eau dès l’été 2023.

Des mesures jugées insuffisantes sur le terrain

Ce Plan eau contenait des mesures à prendre dès l’été 2023, et le ton du ministre Christophe Béchu se voulait...