Inflation

Prix, marges, salaires… À qui profite vraiment l’inflation ?

6 min

Malgré les nouveaux chiffres de l’Insee en faveur d’une baisse de l’inflation au mois d’octobre 2023, les répercussions dans les rayons sont encore difficiles à percevoir, et les fins de mois compliquées pour une majeure partie des Français.

inflation mathilde
L’inflation semble se réduire petit à petit, passant de 4,9% sur un an en septembre à 4% en octobre, selon les derniers calculs de l'Insee.CANVA

Deux ans que les ménages français subissent une inflation majeure. Pourtant, l’inflation semble se réduire petit à petit, passant de 4,9% sur un an en septembre à 4% en octobre, selon les derniers calculs de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), publiées mardi 31 octobre. Ce reflux de l’inflation sur un an serait dû, selon l'Institut, au ralentissement des prix de l'énergie, de l'alimentation et, dans une moindre mesure, des produits manufacturés. Les prix alimentaires auraient en effet augmenté de 7,7% depuis octobre 2022 contre 9,7% en septembre (par rapport aux prix du même mois en 2022). Les prix des produits frais ressortent en hausse de 0,8% contre 4,5% en septembre et les autres prix alimentaires passent sous la barre des 10% (9%) contre 10,6%.

Résultat : les prix de l’alimentation continuent certes d’augmenter mais moins vite que l’année dernière. Pas de quoi vraiment se réjouir, selon la ministre du Commerce, Olivia Grégoire, selon laquelle l'inflation reste « encore forte ». « Nous ne pouvons pas nous [en] satisfaire », a-t-elle commenté. « Même si elle ralentit depuis plusieurs semaines ». Ainsi, afin de répercuter le plus tôt possible les baisses des cours de nombreuses matières premières, agricoles et industrielles, sur les prix en supermarchés, le gouvernement a soumis au Parlement, le 27 septembre dernier, un projet de loi visant à anticiper la date de clôture des négociations commerciales entre les distributeurs et les marques nationales. « Nous voulons amplifier ce mouvement en anticipant les négociations commerciales (entre industriels de l'agro-alimentaire et distributeurs, NDLR) pour avoir, dès le début de l’année 2024, une baisse de prix visible sur un certain nombre de produits », a rappelé Olivia Grégoire.

Côté grande distribution, Michel-Édouard Leclerc, patron des supermarchés E.Leclerc, ne croit pas à une baisse des prix de l’alimentaire en 2024 ou en tout...

Nos recommandations

s
partagez

Partagez une information avec notre rédaction

Factuel Media. Les faits sont têtus, nous aussi.

Découvrez encore plus

abonnez-vous