Police / Justice

Protection des lieux de culte juifs : « Le but, c’est de voir et d’être vu »

2 min

ANALYSE - En raison de l’offensive iranienne contre Israël et du « niveau très élevé de la menace terroriste », Gérald Darmanin a demandé aux préfets un renforcement de la sécurité devant les lieux de cultes et les écoles juives. Reda Belhaj, porte-parole du Syndicat de Police UN1TÉ pour l’Île-de-France, détaille auprès de Factuel les contours de ce dispositif renforcé.

Protection d'une synagogue
Protection d'une synagogue françaiseNICOLAS MESSYASZ/SIPA

FACTUEL. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé dimanche 14 avril aux préfets de renforcer la sécurité devant les lieux de cultes juifs ainsi que devant les écoles confessionnelles en raison de l'attaque menée par l'Iran contre Israël, et en prévision des fêtes de la Pâque juive. Concrètement, que prévoient les forces de l’ordre ?

Reda BELHAJ. En collaboration avec les responsables des lieux de cultes, nous allons assurer une présence statique et visible, notamment au moment des offices et aux heures de fréquentation. Après le 7-octobre, les gardes statiques se sont généralisées et systématisées. En raison de l’offensive iranienne, ce dispositif de garde statique va être étendu aux lieux de cultes juifs et aux écoles confessionnelles aux horaires d’affluence. Concernant les commerces spécialisés, les policiers et les gendarmes sont invités à faire des passages réguliers et des prises de contact avec les commerçants. Dans le cas des lieux de culte, il y a toujours une prise de contact avec le responsable du site afin d’évaluer la situation, notamment en ce qui concerne d’éventuelles menaces. L’accord préalable du responsable du lieu de culte est indispensable car cela relève du domaine privé associatif, tout cela est très réglementé. Il arrive parfois que la présence de « bleus » devant un lieu de culte soit refusée, car un responsable peut craindre que cela attire l’attention ou que cela crée un climat anxiogène pour les fidèles. Dans ce cas de figure, nous proposons une surveillance dite « dynamique », plus dissimulée.

La France compte un peu moins de 500 synagogues actives sur l’ensemble du territoire. Est-il possible d’assurer une surveillance et un suivi pour chacun de ces lieux de culte ?

Oui, cela a toujours été le cas d’ailleurs. En l’occurrence, cette surveillance est renforcée à la demande du ministre de l’Intérieur en raison du contexte international et...

Nos recommandations

Vous aimerez aussi

s
partagez

Partagez une information avec notre rédaction

Factuel Media. Les faits sont têtus, nous aussi.

Découvrez encore plus

abonnez-vous