Média

Angleterre : bras de fer entre les Tories et les médias

Alexander Seale
3 min

Le Parti conservateur britannique a décidé de facturer l’accréditation presse pour sa grande conférence annuelle prévue à l’automne. Les médias ont fait savoir qu’ils se tenaient prêts à boycotter l’événement.

Liz Truss
Liz Truss, alors Première ministre, accompagné de son mari Hugh O'Leary, après son discours à la conférence du Parti conservateur à Birmingham le 5 octobre 2022.Tom Bowles/Story Picture Agency//SIPA

Au Royaume-Uni,

137 livres jusqu’au 31 juillet, 880 après cette date. C’est le prix que devront payer les médias nationaux, régionaux et internationaux pour s’inscrire à la conférence d'automne du Parti conservateur, prévue à Manchester au cours de la première semaine du mois d’octobre. Pour la première fois, la direction du parti a décidé de faire payer des frais d’inscription pour les reportages sur l'événement. Une stratégie qui vise à décourager la multiplication des accréditations, dans un contexte d’inflation. « Lors d’une récente conférence, plusieurs milliers de personnes qui ont demandé une accréditation gratuite des médias n'ont pas récupéré leur laissez-passer, ce qui a généré de grandes quantités de papier et de déchets plastiques, regrette un porte-parole du Parti conservateur britannique. Au cours des années précédentes, les contrôles de sécurité de la police pour les non-participants ont coûté au parti des dizaines de milliers de livres. » C’est ainsi que cette année, pour la première fois, pour éviter de nouvelles pertes financières, le Parti a décidé de faire payer l’entrée à tous ceux qui souhaitent couvrir l’événement, y compris les journalistes.

Une décision qui a provoqué la levée de boucliers d’une large coalition des acteurs médiatiques, dont la News Media Association, la Society of Editors, la News Media Coalition et la Foreign Press Association. « Depuis plus d'un an, nous cherchons à discuter avec le Parti conservateur, expliquent-ils dans une déclaration conjointe. Il s'agissait de trouver une solution alternative aux prétendues préoccupations auxquelles le parti cherche à répondre en facturant la présence des médias - une décision que nous considérons tous comme antidémocratique et préjudiciable aux intérêts de la société et du parti lui-même. » Pour protester contre ces frais, la plupart des médias ont ainsi décidé de ne pas s’inscrire pour suivre l’événement, faisant courir le risque à l’organe politique d’un...

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