Science

De la brebis Dolly au singe rhésus : une brève histoire du clonage

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Nous venons d’apprendre le clonage d’une nouvelle espèce de primate, un singe rhésus (Macaca mulatta). Ce travail a été réalisé par une équipe de chercheurs en Chine, le même laboratoire qui, il y a six ans, avait déjà démontré le clonage d’une autre espèce de primate : le macaque mangeur de crabe. C’est à ce jour les deux seules espèces de primates clonées.

La brebis Dolly
La brebis Dolly a été empaillée et peut maintenant être vue au Musée national d’Écosse à Édimbourg. Juraj Kamenicky/Shutterstock

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.


Dolly, une star de la science

Cette recherche, ainsi que le mot clonage font immédiatement penser à la brebis Dolly. Si vous demandez à n’importe qui dans la rue s’il connaît Dolly, je suis sûr que la plupart répondront par l’affirmative, car ils ont certainement entendu parler du premier animal cloné à partir de cellules adultes. Cela n’arrive qu’à un petit nombre de recherches scientifiques : les rares qui parviennent à franchir le seuil de l’intérêt spécialisé et à atteindre l’ensemble de la société. Selon moi, il y a un avant et un après dans la popularisation de la science avec Dolly.

La publication dans le magazine Nature de la naissance de Dolly, en février 1997, a provoqué une multitude de réactions et d’articles, des plus sensés et raisonnables aux plus imaginatifs, craignant que le clonage animal n’atteigne l’homme, ce qui a été rapidement interdit et ne s’est pas produit.

Ce qui est certain, c’est que l’équipe de chercheurs écossais du Roslin Institute à l’origine de ce travail a prouvé ce que Hans Spemann, embryologiste allemand et lauréat du prix Nobel, avait anticipé 70 ans plus tôt, lorsqu’il avait réalisé une expérience pour montrer que le noyau d’une cellule ne perdait pas ses composants lorsqu’il se transformait en une cellule plus spécialisée. Que tout noyau d’une cellule du corps d’un animal conservait la capacité d’entretenir à nouveau un développement embryonnaire complet, ce qui permettait d’obtenir un animal cloné.

Au cours des années 1950 et 1960, plusieurs chercheurs ont démontré que le clonage était possible, en utilisant différentes espèces d’amphibiens. Les travaux de John Gurdon, un embryologiste britannique qui a utilisé des grenouilles africaines pour démontrer qu’il pouvait obtenir des animaux adultes...

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