États-Unis

États-Unis : l’ex-Miss Irak, pro-israélienne, aux portes du Congrès

Alexandre Aoun
3 min

Sarah Idan a annoncé sa candidature au sein du Parti démocrate pour le 30e district de Californie. Elle se présente notamment comme une musulmane « sioniste » et n’hésite pas à afficher son soutien à l’État hébreu.

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Sarah Idan, Miss Irak 2016.Sebastian Scheiner/AP/SIPA

La vie de l’ancienne Miss Irak détonne par sa singularité. Âgée de 33 ans, Sarah Idan envisage de rejoindre le Parti démocrate américain pour les élections de novembre 2024. Accordant une interview au journal juif américain The Algemeiner, elle déclare qu’en cas de victoire, elle sera la première immigrante irakienne « et sioniste musulmane laïque de l'histoire » à être élue au Congrès.

Si la native de Bagdad souhaite se présenter, c’est notamment pour contrebalancer le poids des membres de « The Squad », qui regroupe les femmes musulmanes du Congrès, dont font partie Rashida Tlaib et Ilhan Omar, ardentes défenseuses de la cause palestinienne. « En tant qu'activiste impliquée et venant du Moyen-Orient, je représenterais une image plus réaliste de ce qui se passe, plutôt que des gens qui sont venus ici alors qu'ils étaient réfugiés à un très jeune âge et n'ont jamais fait face à ce que nous avons vécu, moi et ma famille », a-t-elle déclaré à The Algemeiner. Vivant actuellement à Los Angeles, l’ancienne miss est fondatrice d’Humanity Forward, une organisation bipartite à but non lucratif « engagée à construire des ponts entre musulmans et juifs afin de dépasser les frontières et de promouvoir la réconciliation, la tolérance, la compréhension mutuelle et la paix ».

De traductrice pour l’armée américaine au selfie avec la Miss israélienne

Née dans les faubourgs de Bagdad en 1990, Sarah Idan grandit dans l’Irak de Saddam Hussein sous embargo. Elle se passionne très tôt pour la musique occidentale et anglo-saxonne. À l’âge de 13 ans, son pays est envahi par les troupes américaines. Fuyant le conflit avec sa famille, elle se réfugie un temps à Damas, en Syrie. Elle perfectionne son anglais et revient à Bagdad en 2008. Très vite, elle va travailler en tant qu’interprète arabe-anglais pour l’armée américaine et la coalition internationale....

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