Gaza : un journaliste d’Al-Jazeera perd sa famille après une frappe israélienne

Situé au centre de la Bande de Gaza, près de la ville de Deir Al-Balah, le camp de réfugiés palestiniens de Nuseirat est l’un des plus grands de la région, avec plus de 60.000 résidents et plus d’une dizaine d’infrastructures scolaires. Ciblé par une frappe israélienne le mercredi 25 octobre, au soir, le bilan est monté à plus de 25 victimes, selon le ministère de la Santé du Hamas, seule autorité politique contrôlant la bande de Gaza.

Correspondant pour Al-Jazeera dans la bande de Gaza, le journaliste Wael El-Dahdouh a perdu son épouse, ainsi que deux de ses enfants. Alors qu’il commentait les événements survenus quelques minutes auparavant dans cette zone, il apprend le drame en direct. Quelques minutes après l’interruption du duplex par la chaîne, le journaliste réapparaît aux yeux des téléspectateurs, meurtri et en sanglots, le corps de son fils Mahmoud emmailloté dans ses bras d’un linge blanc. Leur maison a été détruite peu avant, anéantissant tout espoir de survie. Seul un de ses enfants semblerait rescapé et lourdement blessé. Selon la BBC, « certains [membres de sa famille] auraient survécu ».

Dans un communiqué publié le jour-même, Al-Jazeera décrit les faits survenus : « L’assaut aveugle des forces de l’occupation israélienne a entraîné la perte tragique de la femme, du fils et de la fille de Dahdouh, tandis que le reste de sa famille est enterré sous les décombres ». Une émotion partagée par les autres correspondants locaux de la chaîne sur place, dont Youmma Elsayed : « C’est déchirant de parler de la famille de Wael et de voir à quel point il est anéanti. Il calme tout le monde. Il nous parle comme un grand frère, pas seulement comme un chef de bureau. »

La famille El-Dadouh s’était réfugiée dans le sud de Gaza, à la suite des mesures...