Europe

Haut-Karabagh : la diplomatie européenne prise au piège de la realpolitik

Alexandre Aoun
6 min
3 effets

À des fins énergétiques et géopolitiques, l’Union européenne ménage l’Azerbaïdjan et délaisse l’Arménie.

haut karabagh
Des réfugiés quittent l'Arménie pour rentrer au Haut-Karabagh.LE MOINE MICHEL/SIPA

Jeudi 5 octobre, pour trouver une solution dans le Caucase, la diplomatie européenne devait rassembler, dans la ville de Grenade, le premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev. Or, le chef d’Etat azéri a refusé de s’y rendre, en raison des récentes prises de positions européennes, et notamment françaises. Plusieurs dirigeants européens sont tout de même présents à cette réunion comme le président de la République, Emmanuel Macron, et le chancelier allemand, Olaf Scholz.

Ce sommet intervient deux semaines après l’opération azerbaïdjanaise du 19 septembre, qui avait visé à désarmer les troupes arméniennes du Haut-Karabagh. Outre...

À des fins énergétiques et géopolitiques, l’Union européenne ménage l’Azerbaïdjan et délaisse l’Arménie.

Jeudi 5 octobre, pour trouver une solution dans le Caucase, la diplomatie européenne devait rassembler, dans la ville de Grenade, le premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev. Or, le chef d’Etat azéri a refusé de s’y rendre, en raison des récentes prises de positions européennes, et notamment françaises.

Ce sommet intervient deux semaines après l’opération azerbaïdjanaise du 19 septembre, qui avait visé à désarmer les troupes arméniennes du Haut-Karabagh. Outre la dissolution de la République autonome, l’intervention de Bakou a provoqué un exode massif des autochtones de cette région. Plus de 100.000 personnes ont dû fuir vers l’Arménie. L’offensive expresse azérie a fait plus de 400 morts, dont une majorité d’Arméniens.

Du côté des instances européennes, un fonds de 5,2 millions d’euros a été débloqué pour venir en aide aux réfugiés. Le commissaire européen, Janez Lenarcic, est attendu sur place le 6 octobre pour « évaluer d’autres besoins ». Toutefois, une soixantaine d’eurodéputés, réunis autour de Nathalie Loiseau, présidente de la sous-commission Sécurité et Défense du Parlement européen, exige des sanctions économiques contre Bakou. Des sanctions qui, pour l’heure, n’ont pas été actées.

Nos recommandations

Vous aimerez aussi

s
partagez

Partagez une information avec notre rédaction

Factuel Media. Les faits sont têtus, nous aussi.

Découvrez encore plus

abonnez-vous