Sécurité

Israël : la classe politique face aux failles sécuritaires

Jonathan Serero
4 min

EXCLUSIF - Factuel a interrogé plusieurs hauts responsables israéliens pour comprendre les failles sécuritaires qui ont permis l’attaque du Hamas du 7 octobre. Cela avant l’ouverture de commissions d’enquêtes parlementaires dès la fin de la guerre.

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Des soldats israéliens effectuent une maintenance sur un char blindé.UPI/Newscom/SIPA

En mai 2023, Menahem Gindi, expert en écoute satellitaire, capte une conversation entre des terroristes du Hamas. « Le Hamas évoque la possibilité de mener une action d’infiltration sur le territoire israélien. Les objectifs de cette opération ne sont pas très clairs. Soit porter atteinte à la population. Soit kidnapper des soldats ou des habitants des Kibboutz avoisinants. Ils parlent aussi d’une infiltration par la mer... », explique-t-il, confiant ne pas penser qu’il soit possible pour eux de véritablement neutraliser les capteurs de détection israéliens à la frontière. Une conversation rapportée néanmoins aux plus hauts responsables militaires du pays et à l’échelon politique de l’État d’Israël.

Toujours au mois de septembre, le chef de l’opposition, Yaïr Lapid prévient du danger sécuritaire qui guette l’ensemble des israéliens : « En cette veille de Yom Kippour je suis au regret d’avertir l’ensemble des Israéliens sur le prochain conflit de grande envergure qui nous attend très prochainement. Il sera violent et se dispersera sur plusieurs fronts. Selon l’appareil sécuritaire, le nombre de menaces explose dans les territoires de Cisjordanie ainsi que les provocations observées ces dernières semaines à la frontière entre Israël et la Bande de Gaza. Tous ces incidents nous ont conduits par le passé vers des conflits contre les organisations terroristes palestiniennes. Par le passé aussi, les gouvernements dirigés par Binyamin Netanyahou avaient su repousser ces menaces, également celui que je dirigeais dernièrement, mais malheureusement aujourd’hui l’actuel gouvernement ne sait plus répondre à ces dangers. »

Les villes frontalières de Gaza en première ligne depuis des années

Au regard de l’ampleur du massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre dernier qui a coûté la vie à près de 1200 israéliens et l’enlèvement de 239 personnes, la déclaration du chef de l’opposition pose plusieurs interrogations : Yaïr Lapid avait-il reçu des informations concrètes sur...

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