Sport

La victoire en coupe d’Asie, nouveau succès pour le soft power du Qatar

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Un an après Lionel Messi, Hassan Al-Haydoos est à son tour revêtu d’un bisht. L’émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani habille de ce manteau, synonyme de noblesse et d’autorité, le capitaine de sa sélection. Il le couronne, cette fois-ci, « prince » du football asiatique.

L'émir du Qatar
L'émir du Qatar, Tamim bin Hamad al-Thani, remet le trophée de la coupe d'Asie au capitaine de la sélection nationale, à l'issue de la finale remportée par le Qatar contre la Jordanie (3-1) au stade de Lusail, au nord de Doha, le 10 février 2024. Hector Retamal/AFP

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.


Le Qatar vient, en effet, de réussir un doublé historique, d’autant plus pour un État de sa dimension (seulement 330 000 citoyens), en remportant la Coupe d’Asie qu’il organisait sur ses terres. Une victoire dont l’importance, comme toujours, n’est pas que sportive…

La Coupe du monde 2022 : succès d’image, échec sportif

Cet exploit installe sa génération triomphante au rang des grands d’Asie. C’est une fois de plus, en grande partie le sacre de l’Aspire Academy et des dizaines de formateurs étrangers passés par ce centre dédié à la formation de l’excellence sportive du pays. D’ailleurs, son président, cheikh Jassim, le frère de l’émir, initialement promis à ce titre suprême, est à cet instant présent au côté de Tamim. Au quotidien, son ombre plane sur ce lieu stratégique de la performance sportive dans la monarchie.

Au cœur de la péninsule, les faits de jeu litigieux de la finale ayant avantagé sa sélection n’y font rien : la ferveur autour de son collectif est retrouvée. Les observateurs du football international avaient pourtant laissé, en décembre 2022, cette équipe sur une page inachevée, ridiculisée lors de cette Coupe du monde tant attendue. N’inscrivant qu’un but en trois rencontres, toutes perdues, la sélection, déjà championne d’Asie, avait déçu tous les espoirs misés en elle par l’émirat. Malgré un groupe relevé (Pays-Bas, Sénégal, Équateur), ses supporters étaient tombés de haut face à la piètre prestation de leurs joueurs.

La principale faiblesse, pointée par plusieurs de leurs formateurs, le mental, avait jailli aux yeux du monde. Al-’Annaby (la Bordeaux, couleur de son maillot, qui est aussi celle du drapeau national) – était apparue totalement dépassée, tétanisée par les attentes placées en elle par tout un pays.

Ce grand...

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