Liban : le mandat de la force onusienne de la Finul au Liban prolongé d’un an

Le 31 août dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté le renouvellement pour un an du mandat de la force de maintien de la paix au Liban (Finul). À la demande de la diplomatie française, la résolution 2695 a été adoptée par 13 voix contre deux abstentions, celles de Moscou et de Pékin.

Mise en place par les résolutions 425 et 426 des Nations unies du 19 mars 1978, La Finul est une initiative du général français Jean Cuq, prise à la suite des affrontements le long de la frontière israélo-libanaise. L’armée israélienne avait lancé l’opération Litani du 14 au 21 mars 1978 en territoire libanais, pour chasser les combattants palestiniens de l’OLP qui perpétraient des attaques contre l’État hébreu depuis le sud-Liban. La force onusienne déployait initialement près 4.000 hommes sur 650 km2.

329 morts en 45 ans

En 1982, Tsahal lance une opération terrestre intitulée « Paix en Galilée », afin d’éliminer les bastions des Fedayins (« combattants ») palestiniens de Yasser Arafat. Plus de 100.000 soldats israéliens contrôlent le sud du Liban, jusqu’aux portes de Beyrouth. Durant la guerre civile libanaise (1975-1990), la Finul tente tant bien que mal de pacifier la zone frontalière, en s’interposant entre les belligérants.

À l’origine, la Finul devait œuvrer au retrait des forces de Tsahal du territoire libanais, à la restauration de la paix et de la sécurité à la frontière, et, enfin, d’aider le gouvernement libanais à rétablir sa souveraineté dans la zone.

Après le conflit opposant le Hezbollah à Israël en juillet 2006, les prérogatives de la mission onusienne ont été élargies. La Finul doit assurer le contrôle de la cessation des hostilités entre les belligérants en vertu de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, déminer la zone frontalière, appuyer le déploiement des forces armées libanaises dans la zone et s’interposer en cas de nécessité.

Aujourd’hui, la mission...