Durant l’année 2023, les troupes américaines présentes dans la région ont mené pas moins de 308 opérations anti-terroristes à la frontière syro-irakienne.
Irak
Malgré sa défaite territoriale, Daech reste tapi dans l’ombre en Irak et en Syrie
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Défait militairement et n’ayant plus d’assise territoriale, l’État islamique n’en demeure pas moins une menace sécuritaire dans la zone syro-irakienne. L’organisation terroriste revient à sa forme originelle, en profitant de l’absence de stabilité politique et économique dans la région pour rester active.

« La France considère que Daech est toujours présent. On peut même parler d’une forme de résurgence de Daech en Syrie et en Irak », déclarait la ministre française des Armées, Florence Parly, en janvier 2021. Deux ans et demi plus tard, le constat est partagé par les Nations unies, qui évoquent les risques constants de déstabilisation dans la zone. Uniquement sur l’année 2023, les troupes américaines présentes dans la région ont mené pas moins de 308 opérations anti-terroristes à la frontière syro-irakienne.
Bien que défait militairement à Mossoul en juillet 2017, à Raqqa en octobre de la même année, et dans son dernier fief à Baghouz, dans l’est de la Syrie, en mars 2019, l’État islamique reste tout de même actif. Selon le think tank américain Council on Foreign Relations, sur l’année écoulée, l’organisation terroriste a revendiqué 212 attaques en Irak et 180 sur le territoire syrien. Dernier en date, le 29 août, pris dans une embuscade de Daech, le sergent français Nicolas Mazier du commando parachutiste de l'air numéro 10 a été tué, alors qu'il participait à une opération anti-djihadiste dans le désert d'al-Aïth, à une centaine de kilomètres au nord de Bagdad. Toujours en août dernier, le groupe djihadiste a également revendiqué l’attaque d’un bus militaire de l’armée syrienne, dans la province de Deir ez-Zor, faisant 33 morts. Rien qu’en Syrie, depuis la chute de leur dernier bastion, les terroristes ont fait plus de 3.000 victimes.
Entre 6.000 et 10.000 djihadistes toujours en liberté
« Aujourd’hui, le mouvement djihadiste est revenue à une forme insurrectionnelle dans les zones désertiques comme à ses débuts », explique à Factuel Myriam Benraad, professeur en relations internationales à l'université internationale Schiller et auteure de L'État islamique est-il défait ? (Ed. CNRS). Avant de contrôler la moitié du territoire syrien et un tiers de...
Des faits
Défait militairement et n’ayant plus d’assise territoriale, l’État islamique n’en demeure pas moins une menace sécuritaire dans la zone syro-irakienne. L’organisation terroriste revient à sa forme originelle, en profitant de l’absence de stabilité politique et économique dans la région pour rester active.
Des effets
Selon le think tank américain Council on Foreign Relations, la même année, l’organisation terroriste a revendiqué 212 attaques en Irak et 180 sur le territoire syrien.