Liban

Pourquoi le Liban n’arrive pas à élire un nouveau président

Alexandre Aoun
3 min

Ce 14 juin, le Parlement libanais se réunit pour la 12e fois pour élire un nouveau président. Le pays du Cèdre n’a plus de chef d’État depuis plus de 7 mois. Retour sur les raisons d’une grave crise politique.

Parlement Liban
Le Parlement libanais échoue pour la 10e fois à élire un nouveau président à Beyrouth le 15 décembre 2022.Elisa Gestri/Sipa USA/SIPA

Voilà plus de 7 mois que le Liban fonctionne sans gouvernement ni chef d’État. Depuis le 31 octobre dernier, jour de la fin du mandat de Michel Aoun - qui a passé 6 ans à la tête du pays -, les sessions parlementaires se multiplient en vue d’élire un nouveau président. 11 ont déjà eu lieu, sans succès, et celle qui s’annonce pourrait bien connaître le même sort. Malgré les innombrables candidats qui se bousculent au portillon du palais de Baabda, aucun nom n’est sorti des urnes avec la majorité, enfonçant chaque jour un peu plus le pays dans une crise politique et institutionnelle. Sous la pression de plusieurs pays, dont la France et les États-Unis, qui appellent à sortir de l’impasse dans un contexte de crise économique sans précédent, Nabih Berri, le chef du Parlement libanais et leader du parti chiite Amal, dirige ce mercredi une 12e séance parlementaire pour élire un chef d’État.

Pour être élu au premier tour, le candidat favori doit réunir la majorité qualifiée des deux tiers de l'ensemble des membres du collège, soit 86 voix. À défaut, un second tour est organisé, et c’est le candidat qui a obtenu au moins 65 voix (sur 128 au total) qui l’emporte.

Divisions confessionnelles

Selon le pacte national de 1943, seul un Libanais de confession maronite peut prétendre à être chef d’État. Ainsi, la difficulté d’élire un président réside notamment dans le système confessionnel, car les 128 sièges du Parlement sont répartis selon un partage communautaire : 64 sièges pour les chrétiens, dont 34 pour les maronites, 14 pour les grecs-orthodoxes, 8 pour les grecs-catholiques, 3 pour les arméniens-orthodoxes, 1 pour les arméniens-catholiques, 1 pour les syriaques-catholiques, 1 pour les chaldéens, et 2 pour les autres chrétiens. 64 sièges pour les musulmans, dont 27 pour les sunnites,...

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