Diplomatie

Sommet Russie-Afrique : Poutine tente une démonstration de force

Alexandre Aoun
7 min

Les 27 et 28 juillet, la Russie accueille à Saint-Pétersbourg le deuxième sommet Russie-Afrique, auquel pas moins de 49 délégations africaines prévoient de participer. Un moyen pour Poutine de montrer que Moscou n’est pas isolé.

drapeau russe afrique
Sophie Garcia/AP/SIPA

Marginalisée par l’Occident depuis l’intervention en Ukraine, la Russie n’est pour autant pas coupée du monde. Outre la tenue de la sixième réunion avec les chefs de la diplomatie des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) à la mi-juillet, la consolidation des partenariats avec l’Iran, avec les Brics et l’Organisation de coopération de Shanghai, Moscou accueille les 27 et 28 juillet le deuxième sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg. Pas moins de 49 délégations africaines ont confirmé leur présence.

Une preuve que le gouvernement russe a su maintenir des alliances, contre vents et marées. « Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son adjoint en charge de l'Afrique, Mikhaïl Bogdanov, ont effectué de nombreux déplacements ces derniers mois », rappelle à Factuel Arnaud Dubien, directeur de l’Observatoire franco-russe. Si certains États, comme le Botswana, n’étaient pas insensibles aux pressions occidentales pour ne pas assister à l’évènement, « ignorer la Russie est une posture minoritaire » en Afrique, juge le conseiller du président de l'Institut Choiseul pour la Russie. Du point de vue russe, il s’agit de démontrer que Moscou « reste un partenaire apprécié pour le "Sud global" », renchérit David Teurtrie, docteur en géographie et chercheur à l’INALCO. Ce concept géopolitique inclut les pays ayant été en marge de la mondialisation dans la seconde moitié du XXe siècle.

Pour l’Afrique, le conflit en Ukraine est une guerre « entre blancs »

Dans une interview sur le site Kommersant, le chef du secrétariat du Forum Russie-Afrique, Oleg Ozerov, s’est félicité que les enjeux communs entre le continent africain et Moscou s’accumulent. De surcroît, le président russe l’avait indiqué en mars dernier, les relations avec le continent africain sont une « priorité » pour le Kremlin. « Notre pays est déterminé à continuer à construire un partenariat stratégique complet avec nos amis africains, et nous sommes prêts à façonner ensemble l'agenda mondial », avait poursuivi le chef d’État russe. Preuve...

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