Dicker, Da Empoli, Musso... Les poules aux œufs d’or de l’édition

Le milieu de l’édition est, par nature, discret dès que l’on aborde les questions financières. Impossible en effet de calculer les bénéfices d'un diffuseur et ceux d'un distributeur. Mais, comme pour le cinéma, où les nombres d’entrées sont fréquemment rapportés aux budgets des films, Factuel publie le classement des auteurs en fonction du chiffre d’affaires généré par leurs livres. Bien sûr, les sommes indiquées ne tombent pas directement dans les poches des auteurs. Il s'agit ici du chiffre d’affaires hors taxes (prix de vente des volumes diminué de la TVA) sur lequel l'éditeur abandonne en moyenne 52 à 60% à la structure de diffusion. Cette dernière cède elle-même entre 33 et 40% aux libraires (33 à 35% pour les petits libraires, 38% pour les gros acheteurs, 40% aux centrales type Fnac, Leclerc, Amazon). In fine, il reste à l'éditeur, sur le chiffre d’affaires généré par un livre, entre 40 et 48% pour payer la totalité de ses frais : droits d'auteur (6 à 8% en général, voire 10 à 15% pour les très gros vendeurs), frais d'impression (8%), location des bureaux, salaires des employés, frais bancaires, etc. Il lui reste, en général, 3 à 10% de marge réelle.

De plus, quand un livre se vend bien, il est suivi d'une édition de poche qui, à son tour, engendre des profits. Auteur et éditeur se partagent également à parts égales les 100% de droits d'auteur quand un livre est vendu à l’étranger ou adapté pour le cinéma ou la télévision. Sans oublier un pourcentage sur les ventes dans chaque pays traducteur.

Le top 10 au 28 mai 2023

1. L’affaire Alaska Sanders, de Joël Dicker (Rosie & Wolfe) : 10,17 millions d'euros

Sorti en mars 2022, le dernier polar de l’écrivain suisse romand s’est vendu à 448.770 exemplaires. Il affiche actuellement le...