Idéologie transgenre : « Les associations transgenristes font du prosélytisme »

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ANALYSE - Alors que la proposition de loi des sénateurs LR, visant à interdire les bloqueurs de puberté pour les mineurs, continue de faire débat, Dora Moutot et Marguerite Stern publient Transmania, une enquête sous forme de réquisitoire contre ce qu’elles appellent « le lobby transgenre ».

Gay pride de Lyon (Rhône), le 10 juin 2023
Gay pride de Lyon (Rhône), le 10 juin 2023KONRAD K./SIPA

FACTUEL. Que signifie le titre de votre livre, Transmania ?

Marguerite STERN. La Transmania, c’est cette espèce de frénésie qui s’est installée autour du phénomène trans. Dans les écoles, on se retrouve parfois avec plusieurs élèves qui se déclarent trans en même temps, dans certaines grandes entreprises comme Google, on vous demande de mettre vos pronoms en signature, dans les médias féministes on nous bassine avec des termes comme « personne menstruée » au lieu d’utiliser le mot “femme”... Le phénomène est grandissant. Aujourd'hui, aux États-Unis, 1,6 millions de personnes se déclarent trans, et en France, elles seraient entre 20.000 et 60.000 selon le ministère de la Santé.

Comment avez-vous mené votre enquête ?

Dora MOUTOT. Nous sommes confrontées à la montée de l’idéologie transgenre depuis 2019, époque à laquelle nous étions militantes féministes. Nous avons pu observer de l’intérieur à quel point les milieux féministes sont totalement gangrenés par cette idéologie. Cela fait quatre ans que nous baignons littéralement dans ce sujet et que nous nous y opposons.

Pour écrire cet ouvrage, nous avons lu des livres qui traitent du sujet, y compris des livres pro-trans. Nous avons rencontré des parents d’enfants trans, des personnes trans en rupture avec l’idéologie transgenre. Nous avons épluché les rapports d’activité de certaines associations, nous nous sommes plongées dans la littérature scientifique…etc.

Dans un rapport sur la « transidentification des mineurs », dévoilé mardi 19 mars, des sénateurs LR veulent interdire l’administration de bloqueurs de puberté aux mineurs à qui l’on diagnostique une « dysphorie de genre », c’est-à-dire une souffrance liée à l’inadéquation entre le genre ressenti et celui de naissance. Dans les faits, constate-t-on une augmentation du nombre de demande de changement de sexe chez les mineurs ?

D. M. Oui, l’augmentation est nette. Malheureusement, les hôpitaux ne rendent pas publiques les données concernant le nombre d’enfants...

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