Hanouna-Barthès : des auditions à charge… et à décharge !

Ce furent les moments forts des auditions de la Commission d’enquête sur l’attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la télévision numérique terrestre : le 14 mars avec Cyril Hanouna, président de H20 Productions et animateur de TPMP sur C8, et le 27 mars avec Yann Barthès, gérant producteur de Bagumi et animateur de Quotidien sur TMC. Au menu, les dérapages à l’antenne du premier et le refus d’inviter des représentants du Rassemblement national pour le second. Autour de la table de l’Assemblée nationale, Quentin Bataillon (Renaissance), président de cette commission dont le rapport doit aider l’Arcom à décider s’il renouvelle, ou non, les autorisations de 15 chaînes de la TNT donc C8 et CNews, Aurélien Saintoul (LFI-NUPES), rapporteur en charge de l’écriture du rapport final, et trente députés issus de tous les groupes politiques de l’Assemblée nationale et membres de la commission.

Deux grands oraux aux ambiances bien différentes. Plombé par vingt et une intervention de l’Arcom (courriers, mises en garde, mises en demeure, sanctions notamment pécuniaires), Cyril Hanouna savait passer devant un tribunal tandis que Yann Barthès, au casier télévisuel vierge, se demandait la raison de sa convocation. Il n’empêche. Durant 2h30, Cyril Hanouna doit répondre à de multiples questions souvent agressives, parfois  qui peuvent paraître déplacées, et toujours en rapport avec son statut, aux yeux de certains politiques, de paria de l’audiovisuel. Quentin Bataillon n’a-t-il d’ailleurs pas dû rappeler à l’ordre Aurélien Saintoul en lui lançant : « Monsieur le rapporteur, je ne suis pas certain que cette attaque personnelle sur le salaire (de Cyril Hanouna, NDLR) soit vraiment utile. Vous savez par expérience que cela ne met ni les auditionnés, ni les autres membres de la commission d’enquête dans de bonnes dispositions » ? Si Yann Barthès ne fut pas totalement...