Culture

Les coproductions françaises, premières bénéficiaires de financements du Qatar

Pierre Kister
4 min

ENQUÊTE 2/2 - Principal financeur des films d’auteurs arabes à l’international, le Doha Film Institute a soutenu 5 films français en 2021. Avec pour objectif que la culture serve à présenter un Qatar « éclairé » aux yeux du monde.

Katara
Katara, à Doha (Qatar). Le village culturel a été inauguré en 2010, lors du Doha Tribeca Film Festival.Tom Dubravec/ CROPIX/SIP

« Les objectifs du programme de soutien du Doha Film Institute sont d'identifier de nouveaux talents, de rechercher de nouvelles voix cinématographiques et de découvrir des histoires qui résonnent universellement », annonce l’institut qatarien dans le programme de présentation de ses dispositifs d’aide. En 2022, le Doha Film Institute (DFI) a ainsi financé 31 longs-métrages de fiction - ainsi que des courts-métrages, des documentaires et des séries TV - de 18 pays différents, dont le Maroc, le Liban et la Jordanie, mais aussi le Yémen, la Chine ou encore le Chili. Fait notable : le pays le plus représenté n’est autre que la France, avec 5 projets majoritairement français. Si ces subventions peuvent atteindre jusqu’à 100.000 euros, « en général, ce sont des montants entre 40.000 et 50.000 euros », explique le producteur Karim Aïtouna, qui a pu bénéficier du soutien du DFI sur plusieurs de ses films. « C’est un soutien qui peut être très précieux pour des réalisateurs venant de pays à faible capacité de production. Et il n’y a pas de contrepartie financière, ni d’obligation de réaliser des dépenses au Qatar. La seule chose qu’ils demandent, c’est de citer le Qatar dans les pays coproducteurs du film. »

Ainsi, Divines d’Houda Benyamina, récompensé par 3 Césars en 2017, a obtenu un soutien du DFI, et apparaît donc comme un film franco-qatari, alors qu’il a été produit par une société française, que l’action se déroule entièrement en France et que son casting est français. « C’est difficile de savoir ce qui va les intéresser dans les projets qu’on soumet au dispositif, c’est du cas par cas, explique Karim Aïtouna. Mais je sais que quand j’ai un film qui se passe dans le monde arabe, ou dont le réalisateur est originaire d’un pays arabe,  même s’il est Français, je me dis que ça...

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