Musique

Taxe streaming : à quoi sert le Centre National de la Musique ?

5 min

Deezer, Spotify ou Amazon Music finance désormais le CNM. Cette structure fédère la filière musicale française et distribue des aides à la création. Une mission autant économique que politique.

Illustration de Spotify
Pour Deezer, Spotify, Apple Music, Amazon Music et YouTube, le couperet est tombé. Dès 2024, ces plateformes de streaming musical seront soumises à une nouvelle taxe destinée à financer les aides à la création que distribue le Centre National de la Musique (CNM).Thilina Kaluthotage/Cover ImagesCOVER/SIPA

Pour Deezer, Spotify, Apple Music, Amazon Music et YouTube, le couperet est tombé. Dès 2024, ces plateformes de streaming musical seront soumises à une nouvelle taxe destinée à financer les aides à la création que distribue le Centre National de la Musique (CNM). Voulu par un Emmanuel Macron décidé à doter la filière musicale française d’une structure équivalente au Centre National du Cinéma (CNC) pour la filière cinéma, le CNM est créé en 2020, durant la pandémie de Covid-19.

Il est, au départ, doté de subventions exceptionnelles accordées par l’État et ne dispose pas d’un financement pérenne. Son action de soutien permet alors à la filière de traverser la pandémie et les confinements, quand les salles de spectacles étaient fermées. Quatre ans plus tard, le gouvernement doit financer durablement le CNM.

Deezer et Spotify 1 ou 2€ plus chers

Aussi, en dépit de l’opposition virulente de Deezer et Spotify, une taxe streaming a été adoptée au Sénat dans la loi de Finances 2024., Définitivement inscrite dans la loi à l’Assemblée nationale, sans discussion, via un nouveau 49-3, cette taxe sur le chiffre d’affaires des plateformes d’écoute de musique en ligne devrait rapporter 15 millions d’euros l’an prochain. Elle sera d’un taux de 1,2% du chiffre d’affaires réalisé en France par les plateformes. Celles ayant un chiffre d’affaires de moins de 20 millions d’euros en seront exonérées.

« La France ne sera plus une priorité pour Spotify », a tonné Antoine Monin, directeur général de Spotify France, une entreprise qui, comme Deezer, n’est toujours pas rentable. Dans la foulée, Spotify annonçait se retirer financièrement des Francofolies de La Rochelle et du Printemps de Bourges à partir de l’année prochaine.

66,7M€ d'aides à la filière musique

Même si les plateformes s’en défendent, il est fort probable, in fine, que le consommateur absorbe...

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