« À ce soir ! » : provocations, menaces et tensions à la marche blanche pour Nahel
REPORTAGE - La marche blanche en hommage au jeune Nahel qui s’est tenue à la cité Pablo-Picasso de Nanterre a été marquée par des provocations et menaces envers les forces de l’ordre. Les slogans anti-police proférés jeudi après-midi font craindre une nouvelle soirée d’émeutes. L'attitude de la mère du jeune homme a par ailleurs été au centre de l'attention.

Les commerçants ont pris leurs précautions et abaissé les volets électriques pour fermer leurs portes, jeudi 29 juin. La marche blanche en hommage à Nahel, décédé mardi après avoir été visé par le tir d'un policier à la suite d'un refus d'obtempérer, a débuté en début d’après-midi à la cité Pablo-Picasso de Nanterre. Les t-shirts blancs « Justice pour Nahel » sont arborés par les manifestants et distribués par des proches de Mounia, sa mère, venue rendre hommage à son fils. Sur le camion qui ouvre la marche, la quinquagénaire, le visage marqué, salue les hommes, femmes et enfants qui arrivent en masse pour l’acclamer. Avec un trajet menant du boulevard Pablo-Picasso à la préfecture, proche du lieu de décès de Nahel, le cortège a du mal à trouver le calme malgré les nombreux appels de l’entourage de la mère endeuillée qui se passent chacun leur tour le porte-voix.
Un message anti-police assumé, le comportement de la mère de Nahel au centre de l'attention
« Pas de justice pas de paix » ; « Police assassins » ; « Police partout justice nulle part » ; « Justice pour Nahel »... Les slogans sont scandés par la foule enflammée et encouragée par la présence d’Assa Traoré, présidente du « Comité...
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