Samuel Paty

Assassinat de Samuel Paty : les enjeux du procès des mineurs

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Le procès des six mineurs impliqués dans l’assassinat de Samuel Paty s’ouvre lundi 27 novembre devant le Tribunal pour enfants de Paris. L’audience se fera entièrement à huis clos. Décryptage d’un procès qui s’annonce très scruté.

Mikaelle paty
Le procès des six mineurs impliqués dans l’assassinat de Samuel Paty s’ouvre lundi 27 novembre devant le Tribunal pour enfants de Paris.Shutterstock/SIPA

« Ce premier procès est très attendu par Mickaëlle Paty, qui cherche à comprendre les véritables causes ayant amené ces collégiens sur la voie de l’irréparable », souligne auprès de Factuel Me Louis Cailliez, l’un des conseils de la sœur cadette de Samuel Paty. L’avocat poursuit : « Face à la stratégie de défense prévisible de l’"erreur de jeunesse", il est important de mettre en lumière, dans cette affaire d’intérêt public, comment un écosystème constitué par l’islamisme de certains et la complaisance des autres a permis la succession funeste et l’association fatale des lâchetés, mensonges, soutiens et complicités sans lesquels Samuel Paty serait encore en vie. »

Lundi 27 novembre s’ouvre devant le Tribunal pour enfants de Paris le très attendu procès de six mineurs dans l’assassinat de Samuel Paty, perpétré le 16 octobre 2020 par un terroriste islamiste tchétchène de 18 ans, Abdoullakh Anzorov, tué par la police peu après les faits.

Un procès à huis clos

Particularité de ce procès très attendu, les audiences se dérouleront à huis clos. Les accusés étant mineurs au moment des faits, la presse n’est pas autorisée à couvrir le procès, dont le délibéré est prévu pour le 8 décembre prochain. Selon nos informations, Audrey Fouillard, la directrice de l’établissement au moment des faits, sera également auditionnée afin de faire la lumière sur le déroulement des faits et la personnalité des six adolescents incriminés.

Outre la famille de Samuel Paty, dix professeurs ont annoncé qu’ils souhaitaient se constituer partie civile afin de « comprendre comment [cinq de leurs anciens élèves] en sont arrivés à désigner leur enseignant à un terroriste ». Ces dix enseignants, dont certains n’exercent plus au collège du Bois d’Aulne ou ont démissionné de l’Éducation nationale, ont écrit à la famille de leur collègue assassiné afin d’expliquer le sens de cette démarche. « Nous...

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