Attentat à Paris : des chants faisant l’apologie du terrorisme saisis sur l’ordinateur de l’assaillant en 2020
INFO FACTUEL – Le suspect de l’attentat commis le 2 décembre à Paris entretenait depuis plusieurs années des liens rapprochés avec des figures de l’islamisme et du djihadisme français. Son audition lors de l’affaire Paty dévoile ses réseaux.
![attaque paris Bir Hakeim](https://images.factuel.media/Odg1ESSlpeCwwrJakCP8aEhyfZg=/3840x0/smart/filters:quality(60):max_bytes(300000)/factuel/2023/12/INSERTION%20LOGO%20SITE%20WEB-7.jpeg)
Il se dit « très choqué » par l’assassinat de Samuel Paty. Et pour cause : voilà encore quinze jours, Armand Rajabpour-Miyandoab était en contact avec l’auteur de l’attentat contre l’enseignant, Abdoullakh Anzorov. « Je n'imaginais pas que quelqu'un qui présente des signe de radicalisation sur Internet puisse commettre un tel acte », feint de confesser devant les policiers de la DGSI Rajabpour-Miyandoab, qui s’est de lui-même présenté au commissariat de La Défense (92), lundi 19 octobre 2020, quatre jours après l’attentat islamiste contre Samuel Paty.
Sorti de prison à peine quelques mois plus tôt après avoir purgé une peine de 5 ans d’emprisonnement pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte terroriste, le jeune franco-iranien, alors âgé de 23 ans, jure s’être « auto-déradicalisé [sic] » depuis son séjour sous les verrous. Pis, Armand Rajabpour-Miyandoab - Iman, de son prénom de naissance - assure aux policiers qu’il est désormais un « repenti anti-islamistes ». « Quand je dis islamiste, je vous parle de ceux qui s'offusquent des caricatures et crient à l'islamophobie alors qu'il n'y en a pas dans ce pays, ceux qui veulent imposer le port du voile dans les établissements où c'est actuellement interdit comme les écoles, ceux qui critiquent les mesures contre le séparatisme. Ils ne font pas forcément appel à la violence mais ils ont souvent des liens avec les Frères musulmans », détaille-t-il lors de sa garde à vue.
Interpellé par la DGSI en 2016
Pourtant, lorsqu’il est interpellé par la DGSI en 2016, suspecté d’avoir projeté un attentat dans le quartier de La Défense, les policiers découvrent que le jeune franco-iranien a entretenu des liens ténus avec des figures majeures de l’islamisme et du djihadisme français.
Parmi ses contacts à l’époque, on retrouve Larossi Abballa, le terroriste qui a tué un...