Sécurité

Béthune : une école victime des jets de colis de son toit vers la prison voisine

À Béthune, dans le Pas-de-Calais, des individus envoient régulièrement depuis plusieurs années des colis depuis l’école Louis Pasteur vers la prison mitoyenne. Malgré des travaux mis en place par la mairie en novembre dernier pour sécuriser l'établissement scolaire, le phénomène continue. Les parents s’inquiètent pour la sécurité de leurs enfants.

Façade de l'école Louis Pasteur de Béthune
Façade de l'école Louis Pasteur de Béthune@factuelmedia

Côté pile, l’école Louis Pasteur, ses façades en brique rouge typique du Nord de la France, accueillant chaque jour plusieurs dizaines d’enfants, scolarisés en primaire ou en maternelle. L’innocence incarnée. Côté face, la maison d’arrêt de Béthune, un vieux bâtiment austère cerné de clôtures, abritant des personnes en détention provisoire, en attente de transfèrement dans un autre établissement pếnitentiaire, ou purgeant une peine n’excédant pas deux ans d’emprisonnement. Une des prisons les plus surpeuplées de France. Deux mondes que tout oppose et qui, pourtant, à quelques centaines de mètres du centre-ville de Béthune, dans le Pas-de-Calais, se retrouvent voisins.


L'école Louis Pasteur voisine de la maison d'arrêt de Béthune
L'école Louis Pasteur voisine de la maison d'arrêt de Béthune @FactuelMedia


Une drôle de cohabitation qui rend le décor saisissant, tant il a tout d’une anomalie. Les fenêtres des cellules de la prison, visibles en arrière-plan depuis le trottoir en face de l’école, offrent une vue plongeante sur la cour de récréation dédiée à la section maternelle. Dans la rue étroite longeant ces deux univers, une voiture de police patrouille pour assurer la sécurité. Non pas en raison de l’activation du plan Vigipirate à la suite des attentats de Moscou le 22 mars dernier - le reportage a eu lieu fin février - mais parce que depuis plusieurs années, les forces de l’ordre tentent d’endiguer un phénomène fréquent à Béthune, comme partout en France pour les prisons de centre-ville : celui « des missiles » envoyés aux détenus. Régulièrement, des individus lancent aux prisonniers des colis pouvant contenir de la drogue, des téléphones portables, des cigarettes ou encore de l’alcool, d’après ce qui a été saisi par les policiers de Béthune. Soit tout ce qui est en principe illégal de transmettre par parloir.

« On est maintenant habitué à les voir »

À Béthune, une source policière indique que des individus reçoivent via le réseau social...

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