Arnaque

L’agence d’influenceurs Babylone Agency au cœur d’un scandale financier

8 min

ENQUÊTE - D’anciens talents de l’agence leader sur les « ados et jeunes adultes » l’accusent d’avoir prélevé des sommes indues sur leurs contrats. Un détournement qui se chiffre, pour certains dossiers, à plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Instagram
Instagram, une des plateformes favorites des influenceuses et influenceurs.ISOPIX/SIPA

Elle s’appelle Babylone Agency et faisait partie en 2022 des 10 premières agences françaises sur le créneau de l’influence et des réseaux sociaux, arrivant même en tête de la catégorie « ados et jeunes adultes ». Fondée par Thierry Gradoni, Babylone Agency est aujourd’hui accusée par d’anciens talents d’avoir arnaqué son écurie de jeunes influenceurs, dont certains ont rejoint l’agence dès leurs 14 ans. En collaborant, selon les dires du chef d’entreprise, avec de grandes marques, et même le gouvernement via le pass Culture, l’agence qui représente les tiktokeurs de la Génération Z est aujourd’hui au cœur de la tourmente.

« Thierry faisait des faux contrats pour les influenceurs, qui étaient contents de signer avec des grandes marques. Il leur présentait un contrat à 15.000 euros, par exemple, alors que la marque avait payé le double, afin de garder une grosse partie dans sa poche », accuse une source dans le domaine de l’influence qui souhaite rester anonyme. Créée il y a 6 ans, l’agence Babylone représente des dizaines de jeunes profils d’influenceurs issus des réseaux sociaux, notamment des plateformes Instagram et TikTok. Suivis par des dizaines, des centaines voire des millions d’abonnés, ces jeunes influenceurs semblent avoir été nombreux à subir des arnaques sur leurs contrats. En atteste leur départ de l’agence. « C'est une salariée qui a décidé de tout balancer. Un alternant est également concerné, et le directeur commercial et numéro deux de l’agence, Victor Kerhoas, s’est mis à son compte et voudrait recréer une autre agence, avec les mêmes clients et les influenceurs », détaille cette source. La salariée, qui s'était en effet déjà inquiétée des demandes de modification de facture souhaitée par Thierry Gradoni, a décidé après son départ de l'agence de livrer ses suspicions à Victor Kerhoas, directeur commercial. Une fois partie, la lanceuse d'alerte a échangé avec des...

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