Le bilan catastrophique de la troisième nuit d’émeutes en France

La région parisienne touchée de toute part

Selon les documents de la Préfecture de Police (PP), consultés par Factuel, la soirée des émeutes s’est divisée en deux moments bien distincts. À Paris et dans san banlieue, durant toute la soirée, les émeutiers ont d’abord attaqué les forces de l’ordre, qui se sont retrouvées débordées, malgré le déploiment de 40.000 policiers et gendarmes, parfois accompagnés d'hommes du RAID et de la BRI. Les émeutiers ont également dégradé de nombreux bâtiments publics, des commissariats et postes de police, ou même des bureaux des impôts. Les pompiers ont déclaré 3880 incendies de voie publique. En outre, on dénombre plus de 2000 véhicules brûlés. Un grand nombre d'agents de police et gendarmes ont été l’objets de lancer de cocktail molotov. Au moins 249 policiers seraient blessés. Dans la seconde partie de la nuit, les émeutiers se sont livrés à des pillages de nombreux magasins, comme ceux du Forum des Halles ou de la rue de Rivoli.

La police a pu découvrir en amont des préparatifs aux émeutes, ainsi que l’indique un rapport d’une des directions de la sécurité publique du ministère de l’Intérieur que Factuel a pu également consulter : dès 14h30, dans l’agglomération de Montereau en Seine-et-Marne, une vingtaine d’individus ont été vus par la police en train de dissimuler de nombreux projectiles. Une fois sur place, les gardiens de la paix ont pu réaliser l’inventaire : deux bouteilles d’essence, une bouteille d’acide chlorhydrique, 20 bouteilles en verre vides, du papier aluminium, trois cagoules et un brise-vitre.

En région parisienne, les affrontements ont débuté à Nanterre dans l’après-midi, dès la fin de la marche blanche organisée pour rendre hommage à Nahel. Comme indiqué dans les documents de la PP, à Nanterre aussi, ce sont les forces de l’ordre - principalement les CRS - qui étaient...