Société

Piqûres sauvages : 1 an après, l’enquête piétine toujours

Robin Jafflin
5 min
3 effets

Au cours de l’été 2022, des centaines de personnes à travers la France se plaignaient d’avoir subi des piqûres, lors de rassemblements ou d’événements culturels. Un an après avoir défrayé la chronique, l’affaire des « piqûres sauvages » n’a pas avancé.

piqures sauvages
RAPHAEL BLOCH/SIPA

Il y a un an, l’affaire avait fait grand bruit. Dans les festivals, les concerts et les boîtes de nuit, de nombreuses personnes, principalement des jeunes femmes, se plaignaient d’avoir été victimes de « piqûres ». Aux quatres coins de la France, l’affaire fait les gros titres, au point de devenir l’une des informations importantes de l’été. Tout débute au mois de mai dernier. Lors d’un concert de K-Pop à Bercy, une dizaine de personnes affirment avoir été piquées à l’aide de seringues. Sur Twitter, un utilisateur affirme même qu’une « jeune femme a été piquée et qu’elle en est morte ».

À l’époque, nos confrères de CheckNews débunkent l’affaire. Tout partirait d’un profil anonyme, qui aurait partagé sur un forum de discussion, entre fans, qu’une de ses amis serait décédée des suites d’une piqûre au bras. Si onze plaintes ont bien été déposées à Paris, à chaque fois, les analyses toxicologiques se révèlent négatives. Au fur à mesure, la rumeur enfle et les victimes présumées s’accumulent. La rumeur s’étend aux boîtes de nuit, puis aux festivals de musique estivaux. La presse locale et nationale en parlent, le sujet fait même l'objet de reportages dans les journaux télévisés du 20 heures de TF1 et France 2. Les ministres concernées, dont la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, parlent très rapidement d'un « phénomène de psychose et non...

Plusieurs femmes à travers la France déclarent avoir été victimes de « piqûres sauvages » en 2022. Elles craignent d'avoir été droguées dans des festivals de musique ou des boîtes de nuit.

Un an après, l'enquête de la police n'a rien donné. Aucun auteur de ces piqûres n'a pu être identifié.

Aucun produit ou drogue n'a été décelé dans les analyses toxicologiques des victimes ayant déposé plainte.

Malgré le manque d'éléments probant, la peur autour de ces agressions persiste dans le milieu festif et nocturne.

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