Affaire Théo

Procès de l’affaire Théo : « J’ai tout perdu », confie le principal accusé à la barre

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COMPTE-RENDU - Marc-Antoine C., le policier auteur du coup de matraque téléscopique et principal accusé de l’affaire Théo, s’est expliqué devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis mardi 9 janvier.

 Théodore Luhaka
Théodore Luhaka à la sortie du tribunalFactuel

Le 2 février 2017, Marc-Antoine C. a « tout perdu ». Ce jour-là, le policier de la BST d’Aulnay-sous-Bois est l’auteur du coup de matraque télescopique à l’origine d’une plaie longitudinale du canal anal de 10 centimètres et d’une section du muscle sphinctérien sur le jeune Théodore Luhaka, alors âgé de 22 ans, lors d’un contrôle d’identité à Aulnay. Sept ans après cette interpellation violente, le principal accusé de « l’affaire Théo », aujourd’hui âgé de 34 ans, s'est expliqué devant la cour d’assises de Bobigny mardi 9 janvier.

« Du jour au lendemain, on vous traite avec la pire des étiquettes, celle de violeur », s’est désolé Marc-Antoine C. Le policier est jugé jusqu’au 19 janvier pour « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente ». La qualification de viol n’a pas été retenue par la juge d’instruction, la pénétration sexuelle ainsi que son caractère volontaire n’ayant pas été établis. « Je n’ai pas été blessé » mais « j’ai perdu mon domicile, ma profession », a-t-il confié.

Marc-Antoine C. décrit comme un policier « très professionnel, investi et dévoué »

Vêtu d’un pull gris, d’un pantalon bleu marine et de chaussures noires, le policier est surtout revenu sur son parcours et sa personnalité. Après un bac S, un DUT et une licence, Marc-Antoine C. a été pompier volontaire et maître-nageur pendant plusieurs années, avant d’intégrer le commissariat de police d’Aulnay en 2013. « Je pensais devenir un bon policier, a-t-il déclaré à la barre. Je me sentais avant cette affaire investi d’une mission ». Le principal accusé se décrit comme « quelqu’un de carré » et de « droit ».

L’enquêtrice de personnalité Clotilde Detournay, travailleuse sociale en commissariat, s’est entretenue avec Marc-Antoine C. fin août 2017. Elle décrit un policier « très professionnel dans sa manière d’être, toujours orienté...

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