Samuel Paty

Samuel Paty : sa famille regrette des peines « pas à la hauteur » pour les adolescents

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Le procès des six collégiens jugés pour leur implication dans l’assassinat de Samuel Paty s’est achevé ce vendredi 8 décembre. Aux yeux de la famille de l’enseignant tué trois ans plus tôt par un terroriste islamiste, les peines sont insuffisantes.

photo de samuel paty
Quinze jours de procès, des centaines d’heures d’audience, une dizaine de parties civiles et presque autant de témoins entendus : le procès des six adolescents impliqués dans l’assassinat de Samuel Paty a livré son verdict ce vendredi 8 décembre.Shutterstock/SIPA

Quinze jours de procès, des centaines d’heures d’audience, une dizaine de parties civiles et presque autant de témoins entendus. Le procès des six adolescents impliqués dans l’assassinat de Samuel Paty a rendu son verdict vendredi 8 décembre. Les accusés étant mineurs au moment des faits - un seul est aujourd’hui majeur -, le procès s’est tenu entièrement à huis clos et sous stricte surveillance policière au regard de la sensibilité de l’affaire. Des peines allant de 14 mois de prison avec sursis à six mois de prison ferme ont été prononcées contre les anciens collégiens.

Si l’implication de ces six adolescents dans la mort de Samuel Paty a donc été avérée par le tribunal pour enfants, les condamnations prononcées sont toutefois jugées insuffisantes voire « décevantes » par la famille de l’enseignant, qui a assisté à la quasi-totalité des audiences. « Mickaëlle Paty est satisfaite de ce jugement de condamnation intégrale, mais très déçue des peines prononcées, en particulier concernant la mineure Z., qui avait besoin d’une peine électrochoc et qui s’en tire avec un gentil avertissement. D’aucuns y verront la poursuite de la culture de l’excuse déjà pratiquée à l’école », confie à Factuel Me Louis Cailliez, l’avocat de la sœur cadette de Samuel Paty.

« Je ne vois pas ce sursaut unanime de l'institution judiciaire, je ne vois pas cette révolte, je ne vois pas ce stop, je ne vois pas ce signal de dire : “Attention, on ne fait pas ça en France même si on est mineurs” », a par ailleurs déclaré Virginie Le Roy, l’avocate des parents et de l’une des soeurs de Samuel Paty, à l'issue du délibéré. « Il y a eu de belles choses, mais il y a eu aussi beaucoup de déceptions. Des réponses ont manqué pour la famille. La sanction n'est...

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