Prison

Sexualité, passe-droits… Les réalités cachées des conditions de vie en prison

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Loin de s’imaginer la réalité de la vie en détention, le père de la petite Maëlys s’est indigné après les révélations sur la paternité de Nordahl Lelandais en prison. Factuel a enquêté sur les relations sexuelles et autres passe-droits dans les établissements pénitentiaires.

Maison d'arrêt de Fleury-Merogis
Maison d'arrêt de Fleury-MerogisERIC DESSONS/JDD/SIPA

La nouvelle a eu l’effet d’un choc pour les familles des victimes. Nordahl Lelandais, le meurtrier du caporal Arthur Noyer et de la petite Maëlys de Araujo, est devenu père en prison, a révélé Le Parisien le 12 janvier dernier. Sa nouvelle compagne aurait accouché d’un petit garçon deux mois auparavant, selon les informations du quotidien.

« C'est incroyable qu'on laisse une personne, après un acte horrible comme il a commis sur ma fille, incroyable qu'en toute impunité, il se permette de donner naissance à un petit garçon », s’est insurgé Joachim de Araujo, le père de la petite Maëlys, sur RTL le 16 janvier. « J'ai le sentiment qu'il est bien. Qu'il n'est pas à plaindre. J'étais loin d'imaginer une chambre à coucher, à l'intérieur d'une prison comme ça », a réagi le père de la fillette.

Lors du procès de l’affaire Maëlys en février 2022, Nordahl Lelandais avait affirmé avoir eu des relations sexuelles avec une femme en unité de vie familiale (UVF). Ce dispositif est le seul lieu en prison où les relations sexuelles ne sont officiellement pas interdites. « Ce sont de petits appartements aménagés à l’intérieur de la prison, hors zone de détention », explique Marie-Hélène Verneris-Petigny, docteure en sciences humaines et sociales.

« N’importe qui peut accéder à l’UVF »

Les détenus peuvent y recevoir leurs proches pour une durée de six à 72 heures. Ces appartements « sont équipés comme un petit studio avec une kitchenette, un canapé, une télé, un lit », décrit Marie-Hélène Verneris-Petigny, contactée par Factuel. Selon cette spécialiste du milieu carcéral, « le protocole d’accès est très rigoureux ». « Il faut que le détenu réponde à toutes les exigences que l’administration pénitentiaire va lui imposer : comportement irréprochable, très loin de tout acte ou risque de violence », indique-t-elle.

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