Un an du meurtre de Lola : l’émotion est toujours aussi forte rue Manin

On ne peut pas le rater. Le visage de la petite Lola Daviet, fabriqué avec des Legos et accroché à l’entrée du parking de la résidence rappelle aux habitants le drame qui s’est joué ici, il y a tout juste un an. Un retraité qui vient de sortir de ce groupe d’immeubles au 119, rue Manin, (19e arrondissement de Paris) y jette un œil. Même s’il avoue avoir digéré un peu, il ne comprend toujours pas l’horreur. Il y a un an, Lola, 12 ans, était retrouvée morte dans une malle.

« On ne mérite pas de vivre quand on fait des choses pareilles »

Au café du coin, l’un des serveurs du Rallye, qui souhaite conserver l’anonymat, ne peut retenir sa rage dès que l’on aborde l’affaire : « La petite Lola, je lui parlais quelque fois quand je la croisais avec son petit chien. Moi aussi j’ai un animal, et on échangeait quelques mots. Elle était adorable. » L’évocation de la suspecte, Dahbia B, le met dans une colère noire. « Vous vous rendez compte qu’après l’annonce du drame, j’ai réalisé qu’elle était rentrée ici, dans le café, avec sa valise, et que je lui ai servi un chocolat chaud ! », raconte-t-il. « Quand on fait des choses pareilles, on ne mérite pas de vivre. »

Un client se mêle à la conversation et reconnaît qu’il pense avant tout aux parents de la fillette de 12 ans. « Je comprends qu’ils soient partis de là (les parents de Lola occupaient la loge de gardien du 119, NDLR). Vous imaginez revivre tous les jours ici et avoir en tête les images du drame ? » Les parents de Lola ont déménagés dans le nord de la France.