8 mars

8 mars : le féminisme laïque et universaliste en danger de mort

Jeudi 7 mars, de nombreux collectifs et personnalités féministes se sont réunis en marge des manifestations de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, afin de se distinguer des revendications de certains collectifs controversés. Leur message laïque et universaliste sonne comme un espoir face aux violences contre les femmes partout dans le monde.

Manifestation féministe le jeudi 7 mars 2024 à Paris
Manifestation féministe le jeudi 7 mars 2024 à Paris@factuel

« Je conspue ce féminisme blanc "universaliste" et "humaniste" alors qu’on sait toutes très bien ce que ça veut dire », « se joindre à ce rassemblement, c’est cautionner des propos racistes », « les fachos de l’UNFF le retour », pouvait-on lire sur les réseaux sociaux de militantes de collectifs d’extrême gauche tels que #NousToutes ou encore Relève féministe à l’encontre de l’action portée par de nombreuses figures de l’universalisme. Plongée dans une fracture du féminisme qui divise, jusqu’au 8 mars et ce jour symbolique pour le droit des femmes.

Des féministes sous protection policière

Elles s’appellent Mona Jafarian, Sarah Barukh, Mélanie Pauli-Geysse ou encore Marika Bret et elles ont toutes en commun d’être féministes, universalistes et menacées de mort en France pour leurs prises de position. Il faut dire qu’elles représentent chacune les voix des femmes iraniennes, israéliennes ou encore françaises qui dénoncent l’islamisme et les violences partout dans le monde.

Cette initiative d’un rassemblement féministe universaliste organisé la veille du 8 mars est venue de l’autrice féministe Sarah Barukh, engagée de longue date dans la lutte contre les féminicides et les violences faites aux femmes et aux enfants. Marraine de l’association Union nationale des familles de féminicides, Sarah Barukh confesse avoir été anéantie par la fracture dans les luttes féministes après le pogrom du 7 octobre, fracture dont elle a directement fait les frais. « Le 25 novembre dernier, aucune association féministe ne voulait parler de ce qui s’était passé le 7 octobre, et lorsque j’ai voulu proposer mon hommage, cela m’a été refusé par l’inter-orga (à la tête des différentes organisations, NDLR). J’ai reçu des captures d’écran de discussions qui disaient que l’on devait mettre à l’honneur les femmes palestiniennes et qu’il était hors de question de parler des Israéliennes. Des militantes ont même dit...

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