Faits divers

Agressions d’élus : des chiffres en nette hausse pour l’année 2022

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INFO FACTUEL - En pleine polémique après la démission du maire de Saint-Brévin, Factuel a pu consulter une note interne de la Police nationale : les élus français sont de plus en plus menacés sur le territoire.

Police
Des policiers en tenue.iStock.

Une note interne de la Police nationale parue lundi 22 mai et consultée par Factuel recense 662 atteintes aux élus au cours de l’année 2022. Un chiffre en augmentation de 53% par rapport à 2021. Le rapport souligne que les élus français sont « la cible de nombreux faits à caractère pénal ».

Selon les chiffres de la Police nationale, ce sont les députés qui sont « les plus visés », puisqu’ils représentent la moitié des victimes. Courriers d’intimidation, menaces, agressions… les atteintes aux élus prennent des formes différentes. Les menaces de mort représentent, elles, 64% des atteintes. Si les violences physiques sont encore marginales, ces dernières ont connu une augmentation notable au cours de l’année 2022, avec 33 faits de violence, soit trois fois plus qu’en 2021.

Quand ce ne sont pas les personnes physiques des élus qui sont atteintes, ce sont leurs représentations immobilières. Ainsi, 33 permanences de députés ont été dégradées sur le territoire en 2022, et 41 biens privés, dont 8 par incendie volontaire.

L’ensemble du territoire français concerné

Partout en France, en métropole comme en Outre-Mer, des élus subissent des atteintes. En avril dernier, c’est le sénateur corse Jean-Jacques Panunzi (LR) qui a décidé de porter plainte contre X pour les menaces qu’il recevait. Quelques jours plus tôt, la maison de famille de sa suppléante, Simone Guerrini, avait été incendiée dans un contexte d’embrasement généralisé en Corse. En mars, les mairies d’Afa et d’Appietto, proches d’Ajaccio, avaient elles aussi été dégradées.

À l’automne 2022, le maire de Callac, en Bretagne, Jean-Yves Rolland, avait été victime de nombreuses menaces de morts et d’intimidations de la part de groupes d’extrême-droite et d’indépendantistes bretons. Celui-ci avait donné son aval pour l’installation de plusieurs familles de migrants au sein de sa commune. Face aux pressions, Jean-Yves Rolland avait décidé, en janvier 2023,...

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