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Agressions homophobes : une association LGBT dénonce le “silence” de la communauté

5 min

Alors que les agressions envers les personnes homosexuelles, ou présumées comme telles, explosent en France, plusieurs militants LGBT alertent sur le manque de prise de position de leur communauté, illustrée par une fracture dans les luttes.

Logo de l'association "Fiertés Citoyennes!"
Logo de l'association "Fiertés Citoyennes!"Capture d'écran

« Le militantisme LGBT a perdu énormément d’influence ces dernières années, du fait d’une importante démobilisation de ses membres après l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe. Les éléments les plus radicaux ont de fait pris plus de place et leurs positions outrancières ont achevé d’affaiblir nos mouvements en les décrédibilisant avec des mots d’ordre qui n’ont parfois aucun lien avec les droits des personnes LGBT (« All cops are bastards », « Queers for Palestine », le collectif des « Inverti.e.s, trans-pédé-gouine » contre la réforme des retraites…). La galaxie des organisations LGBT représente très imparfaitement la diversité de la société française aujourd’hui et c’est un problème» constate Arnaud Abel, Président de l’association LGBT universaliste “Fiertés Citoyennes”. 

Une escalade d’agressions homophobes

Il faut dire que, ces dernières semaines, la France est le théâtre d’un déferlement de haine envers les personnes LGBT : le 18 février, le Centre LGBT Côte d’Azur est vandalisé et son directeur agressé. Deux semaines après, à Nice, deux hommes sont à leur tour piégés et agressés par des hommes cagoulés à quelques jours d’intervalle lors de rendez-vous en ligne. Le 22 mars, toujours dans la même ville, un membre de l’association “Stop Homophobie” est victime d’un traquenard dans les toilettes d’un bar où l’attendait un groupe d’individus qui l’ont violemment agressé et insulté. Début avril, dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5, un jeune homme accusé d’être “homosexuel” est insulté et roué de coups par des inconnus dans la rue, avant d’être sauvé in extremis par l’un de ses proches. Deux jours après, à Grenoble le 7 avril, un couple d’hommes est violemment agressé puis dépouillé par un individu dans le 2ème arrondissement, laissant les victimes tuméfiées et prises en charge par les secours.

Sur le réseau social X (ex-twitter), Arnaud Abel ne décolère pas : «On aimerait ne pas...

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