Airbnb, source de mal-logement pour de nombreux Français

À quelques mois du début des Jeux Olympiques, la plateforme de réservation entre particuliers Airbnb vise à bénéficier de cette opportunité pour croître encore davantage. En 2022, l’application de locations courtes durées a réalisé 8,4 milliards de chiffre d’affaires, dont elle a dégagé 1,9 milliard de bénéfices net.

Le principal argument avancé par les opposants d'Airbnb est la diminution de l'offre de logements à louer. En effet, après les États-Unis qui détiennent la première place, la France représente le deuxième marché le plus important pour la plateforme. En pleine crise du logement, Airbnb est devenu le cauchemar des locataires, trouver un toit dans les villes touristiques est devenu un combat de longue haleine. La France compte parmi les destinations les plus prisées au monde, notamment Paris où les propriétaires choisissent aujourd’hui entre la location à long terme ou à court terme. Airbnb, étant souvent plus lucratif, entraîne ainsi une diminution des offres de location à long terme.

Airbnb est favorisé par un arsenal fiscal avantageux

Selon Annaïg Le Meur et Inaki Echaniz, tous deux députés du Finistère et des Pyrénées-Atlantiques, le logement est devenu un moyen d'optimisation fiscale et de rentabilité, entraînant une exonération fiscale excessive. Les locations à court terme de l’entreprise Airbnb bénéficient en effet d'un abattement fiscal de 71%, tandis que les locations meublées traditionnelles bénéficient de 50% et les locations nues de seulement 30%.

Cette disparité fiscale incite clairement les propriétaires à convertir leurs locations en logements touristiques. Pourtant, plus de 1000 communes en France sont estampillées « zones tendues », c’est-à-dire que la demande en logements est bien supérieure à l’offre.

À Saint-Malo, en Bretagne par exemple, il est devenu quasiment impossible de louer à long terme. Isidore est étudiant dans la cité corsaire, il loue cette année un appartement près de la gare. « Ce n’est...